Face à la menace terroriste croissante dans le nord du pays, l’Agence nationale du Domaine et du Foncier du Bénin impose aux acquéreurs de terrains ruraux supérieurs à 20 hectares de justifier l’origine de leurs fonds, sous peine de rejet de leur demande.
Dans un contexte de montée des attaques jihadistes au nord du pays, l’Agence nationale du Domaine et du Foncier (ANDF) du Bénin a annoncé une nouvelle mesure de contrôle des transactions immobilières rurales.
Selon un communiqué signé par son directeur, Victorien D. Kougblenou, les acquéreurs de terrains ruraux d’une superficie supérieure à 20 hectares devront désormais justifier l’origine des fonds, sous peine de voir leur demande rejetée.
Cette nouvelle réglementation vise à empêcher l’acquisition de vastes domaines ruraux qui pourraient servir de bases arrière aux groupes terroristes ou permettre le blanchiment de capitaux issus d’activités illicites. Elle témoigne de la volonté des autorités béninoises de tarir les sources de financement du terrorisme, conformément aux engagements internationaux du pays.
La mesure s’applique avec effet immédiat et l’ANDF précise que « la preuve peut se faire par tout moyen approprié ».
Elle intervient alors que le Bénin fait face à une recrudescence des attaques jihadistes dans sa partie septentrionale, une situation reconnue comme préoccupante par le président Patrice Talon lors de son récent discours sur l’état de la nation devant le Parlement. Le chef de l’État avait alors admis que la lutte antiterroriste constituait le principal défi sécuritaire du pays.
AC/APA