Lors d’une conférence de presse, les principaux responsables financiers du Bénin ont apporté des précisions sur les objectifs économiques, les réformes fiscales et les mesures sociales prévues dans la loi de finances 2025.
Le Ministère de l’Économie et des Finances a tenu une conférence de presse vendredi pour lever les ambiguïtés liées à la loi de finances 2025, récemment adoptée par l’Assemblée nationale, avec un montant global de 3 551 milliards FCFA.
Lors de cette rencontre, trois hauts responsables ont présenté les grandes lignes de ce budget. Aristide Menedou, Directeur général de l’économie, a mis en avant trois priorités : une croissance économique prévue à 6,8 %, un niveau d’endettement légèrement supérieur à 50 % du PIB, et un déficit budgétaire contenu sous les 3 %.
S’agissant de la réduction des droits d’accises sur les alcools et tabacs, Nicolas Yenoussi, Directeur général des impôts, a expliqué que cette mesure vise à freiner le commerce illicite, notamment après une baisse de 17,4 % des importations officielles entre 2023 et 2024. Il a également précisé que la taxe de 1 % sur les paiements en espèces dépassant 100 000 FCFA constitue une réduction par rapport à l’ancien taux de 5 %, tout en excluant les transactions électroniques comme les dépôts ou transferts.
Sur le plan social, Rodrigue Chaou, Directeur général du budget, a détaillé des investissements significatifs, notamment 29 milliards FCFA dédiés aux cantines scolaires, profitant à 1,3 million d’écoliers. En outre, le reversement des aspirants au métier d’enseignant (AME) sous un statut de contractuels de droit public est prévu, avec une enveloppe de 13,4 milliards FCFA pour financer des mesures d’accompagnement.
En soutien au secteur privé, le budget 2025 introduit des exonérations de TVA et de droits de douane sur les équipements importés par les PME, marquant la volonté du gouvernement de renforcer leur compétitivité.
AC/Sf/APA