L’organisation non gouvernementale Amnesty International, dans un communiqué parvenu mercredi à APA, révèle que le nombre d’exécutions recensées à travers le monde a diminué de 31%, atteignant ainsi son plus faible pourcentage depuis au moins 10 ans.
À la suite d’une modification de la législation iranienne relative à la lutte contre les stupéfiants, le nombre d’exécutions recensées en Iran – pays qui recourt fortement à la peine de mort – a chuté de 50 %. L’Irak, le Pakistan et la Somalie présentent également une baisse sensible du nombre d’exécutions enregistrées dans l’année. En conséquence, le nombre d’exécutions recensées dans le monde a diminué, passant d’au moins 993 en 2017 à au moins 690 en 2018, explique l’ONG.
Globalement, les statistiques pour l’année 2018 montrent que la peine de mort est résolument en recul et que des mesures concrètes sont prises partout dans le monde pour mettre fin à ce châtiment cruel et inhumain, fait observer Amnesty.
« La chute du nombre d’exécutions à l’échelle mondiale prouve que même les pays apparemment les plus rétifs amorcent un changement et réalisent que la peine de mort n’est pas la solution », a déclaré à ce propos le secrétaire général d’Amnesty International, Kumi Naidoo.
« Cela incite à espérer que ce n’est qu’une simple question de temps avant que ce châtiment cruel d’un autre temps ne soit relégué au passé », a-t-il ajouté.
Toutefois, relativise Amnesty, certains pays comme le Belarus, les États-Unis, le Japon, le Singapour et le Soudan du Sud ont pris des mesures à contre-courant de cette tendance globalement positive, les exécutions ayant augmentées dans ces Etats.
Par ailleurs «c’est en Chine qu’ont été exécutées le plus grand nombre de personnes », même si, souligne Amnesty, il est impossible d’obtenir des chiffres précis sur l’application de la peine capitale dans ce pays où les données sont classées secret d’État.
ARD/cat/APA