Bien que n’ayant enregistré aucun cas de variole du singe, le ministère burkinabé de la Santé a annoncé, dimanche 18 aout 2024, avoir mis en alerte maximale toutes les formations sanitaires.
Le Burkina Faso n’a pas enregistré de cas confirmé de variole du singe, alors que plusieurs pays du continent connaissent « une forte augmentation du nombre de cas », ont indiqué les autorités sanitaires, dans un communiqué publié dimanche soir.
« A ce jour, deux (02) cas suspects ont été notifiés dans notre pays et sont revenus négatifs au terme des analyses effectuées par le laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques », a affirmé le Dr Robert Kargougou.
« Même si aucun cas confirmé n’a été détecté au Burkina Faso à ce jour », le gouvernement a pris plusieurs mesures préventives contre cette épidémie, compte tenu de sa propagation assez rapide.
Le ministre de la Santé a annoncé la « mise en alerte de toutes les formations sanitaires à tous les niveaux de la pyramide sanitaire par la diffusion des directives sur la variole du singe afin de détecter précocement tout cas suspect ».
Il a ajouté le renforcement de la surveillance épidémiologique et des capacités du laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales pour la confirmation de tout cas suspect détecté.
« La variole du singe est une maladie virale qui se transmet de l’animal malade à l’homme et entre les humains. La maladie évolue favorablement si elle est bien traitée », a souligné le ministère de la Santé.
Le 13 août 2024, l’Union africaine a déclaré l’état d’urgence sanitaire face à la propagation alarmante de la variole du singe, maintenant connue sous le nom de Mpox.
Depuis janvier 2022, 34 pays africains ont été touchés, avec un total de 38 400 cas signalés et 1 456 décès. La République Démocratique du Congo (RDC) est particulièrement affectée, concentrant 96 % des cas et 97 % des décès à l’échelle du continent.
Les chiffres montrent une nette augmentation, avec 7 146 cas en 2022, puis 14 957 en 2023, et plus de 18 000 cas depuis le début de l’année 2024 dans au moins 12 pays, parmi lesquels des nations qui n’avaient jamais enregistré de cas auparavant, comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda.
DS/ac/Sf/APA