L’Assemblée nationale sénégalaise a validé le projet de loi de finances 2025, évalué à 6 395 milliards FCFA. Ce budget ambitieux, aligné sur la stratégie « Sénégal 2050 », met l’accent sur la souveraineté alimentaire et énergétique, l’éducation et les dépenses sociales, avec des objectifs de croissance fixés à 8,8 %.
Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, El Malick Ndiaye, a annoncé l’adoption du projet de loi de finances initiale pour l’année 2025. Lors d’une séance tenue ce samedi sous procédure spéciale, il a rappelé les dispositions de l’article 86 alinéa 6 de la Constitution, soulignant que « le projet de loi est considéré comme adopté » en l’absence de dépôt et de vote d’une motion de censure dans les 24 heures suivant son engagement par le gouvernement.
Présenté par le gouvernement, le projet de loi de finances pour 2025 s’élève à 6 395 milliards FCFA. Il s’inscrit dans la vision stratégique « Sénégal 2050 » et vise à répondre aux défis du développement tout en consolidant les acquis sociaux et économiques.
La souveraineté alimentaire et énergétique constitue l’un des axes majeurs du budget, avec une enveloppe de 1 070 milliards FCFA dédiée à l’amélioration de la productivité agricole, à la modernisation des filières de pêche et au développement des industries agroalimentaires. Par ailleurs, des investissements stratégiques, notamment dans les infrastructures gazières, accompagneront la transition énergétique.
Le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle bénéficie de 1 377 milliards FCFA, visant à moderniser les infrastructures, aligner les programmes sur les besoins du marché de l’emploi et améliorer l’employabilité des jeunes.
Les dépenses sociales représentent 34,5 % du budget général, avec un focus sur la santé, l’éducation et la réduction des inégalités sociales et territoriales.
Le gouvernement table sur une croissance économique de 8,8 % en 2025, portée principalement par les activités pétrolières et gazières. L’inflation devrait se stabiliser à 1,9 %, et les recettes internes devraient augmenter de 20 % par rapport à 2024.
Le déficit budgétaire, actuellement estimé à 7,08 % du PIB pour 2025, devra être réduit à 3 % d’ici 2027. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit de diversifier les sources de financement avec des instruments comme les Diaspora Bonds.
Ce budget constitue un jalon clé dans la vision du président Bassirou Diomaye Faye de bâtir un Sénégal souverain, compétitif et inclusif. Avec une ambition clairement affirmée, le gouvernement espère positionner le pays parmi les économies émergentes d’ici 2050.
AC/Sf/APA