Les Algériens votent ce samedi 7 septembre, pour élire le Chef de l’Etat. Le président sortant Abdelmadjid Tebboune, âgé de 78 ans, est largement considéré comme le favori face à deux rivaux.
Samedi 7 septembre, les urnes ouvriront dans le plus vaste pays d’Afrique, premier fournisseur de gaz pour l’Europe, afin de décider du futur leadership.
À la veille de la présidentielle anticipée, les Algériens se préparent à choisir leur prochain chef d’État parmi trois candidats majeurs en lice : le président sortant Abdelmadjid Tebboune, appuyé par une solide coalition politique, Youssef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), et Hassani Cherif Abdelali de la Société pour la paix (MSP).
Abdelmadjid Tebboune, favori de ces élections, bénéficie du soutien des partis dominants, notamment le Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique, ainsi que le Front du futur et le Mouvement de la construction (El Binaa). Cette coalition détient 243 sièges à l’Assemblée populaire nationale.
Quant à ses adversaires, Youssef Aouchiche, représentant la mouvance démocratique et progressiste, incarne l’esprit réformateur du FFS, un des partis d’opposition historiques en Algérie. Sa candidature vise à redynamiser la participation politique, après la première tentative de son parti en 1999. Hassani Cherif Abdelali, leader du MSP, se positionne comme le principal candidat du champ islamiste, malgré les divisions internes à ce courant.
La campagne électorale, entamée le 15 août, s’est déroulée dans une ambiance apaisée, comparée aux tumultes de l’élection de 2019 qui avaient vu un fort taux d’abstention de 62 %. Les candidats ont opté pour des rassemblements publics pour présenter leurs programmes, en l’absence de débat télévisé.
Abdelmadjid Tebboune mise sur la continuité et promet des réformes économiques visant à augmenter le PIB à 400 milliards de dollars, créer des emplois et réduire l’inflation. De son côté, Youssef Aouchiche prône une augmentation du salaire minimum et propose l’instauration d’un revenu de base pour les groupes vulnérables, ainsi qu’une réforme vers un régime semi-présidentiel. Hassani Cherif, quant à lui, se concentre sur la croissance économique et la réforme constitutionnelle.
Le taux de participation sera un indicateur essentiel du succès de l’engagement républicain et de la réponse des citoyens aux promesses de changement dans un contexte marqué par un désir de renouveau politique et économique.
MN/Sf/ac/APA