L’assistance continue d’arriver à point nommé dans la région d’Al Haouz. Car, près d’un an après le tremblement de terre qui a tué environ 3 000 personnes et détruit des villages entiers dans les montagnes de l’Atlas au Maroc, de nombreux survivants y vivent encore dans des tentes ou des abris temporaires.
Au 25 octobre, un total de 63 766 familles touchées par le séisme dans la région d’Al Haouz bénéficient d’une aide mensuelle, a annoncé Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement marocain, lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Rabat.
Le gouvernement a mobilisé une enveloppe de 9,5 milliards de dirhams (soit environ 895 millions d’euros) pour apporter un soutien aux victimes du tremblement de terre qui a frappé la région d’Al Haouz le 8 septembre 2023, a précisé M. Baitas. Il a également fait état d’une prolongation de cinq mois de l’aide d’urgence de 2 500 dirhams, visant à soutenir les familles dans la reconstruction de leurs logements, pour un coût estimé à 750 millions de dirhams (environ 70,5 millions d’euros).
Près de 52 000 familles ont d’ores et déjà reçu une aide financière directe s’élevant au total à 1,7 milliard de dirhams (soit 159,98 millions d’euros), a-t-il ajouté. Le processus de reconstruction des habitations endommagées est organisé en quatre phases successives, chacune d’elles étant soumise à une inspection gouvernementale préalable avant de progresser vers l’étape suivante.
M. Baitas a qualifié la gestion de cette situation d’« entreprise majeure et complexe », requérant un appui, un suivi et un accompagnement significatifs, que le gouvernement s’engage à fournir activement aux personnes sinistrées.
Cependant, de nombreuses familles expriment leur frustration face à la lenteur de la reprise, car elles vivent encore dans des tentes et des logements provisoires depuis plus d’un an. Al Haouz est une localité particulièrement difficile d’accès, nichée au sommet des montagnes de l’Atlas et accessible uniquement par des sentiers étroits ou par voie aérienne. Ce relief escarpé limite l’accès aux véhicules, entravant ainsi les efforts de reconstruction.
Malgré ces défis, les habitants, aidés par des organisations humanitaires, ont recours à des méthodes de construction traditionnelles, comme l’utilisation de l’adobe – un mélange d’argile et de paille moulé dans des cadres en bois.
RT/Sf/ac/APA