C’est par une prise de position ferme et détaillée que l’Egyptien, Ahmed Nasser, président de AASC-UCSA, alerte sur les manœuvres tendant à saper l’esprit et la gouvernance sportives africaines.
Le sport africain serait actuellement au cœur d’une controverse majeure après une missive envoyée par le général Ahmed Nasser, président de l’Association des Confédérations Sportives Africaines (AASC-UCSA), à Mustapha Berraf ESQ, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA). Cette lettre alerte sur les préoccupations grandissantes face à ce que Nasser décrit comme une tentative de saper la légitimité et la structure organisationnelle des sports africains.
Dans sa lettre, dont APA détient une copie, le général Nasser exprime ses craintes quant à l’invitation par l’ACNOA à une réunion supposément axée sur les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Selon lui, cette rencontre dissimule un objectif implicite : « Nous avons reçu des informations substantielles démontrant que l’objectif implicite de cette réunion est la création d’une organisation parallèle pour l’Association des Confédérations Sportives Africaines (UCSA) avec l’intention de former des Jeux parallèles de l’ACNOA, plutôt que les Jeux Africains bien établis… », écrit-il à Mustapha Berraf.
L’AASC-UCSA et l’ACNOA, deux entités indépendantes mais coopératives, trouvent leurs racines respectivement en 1983 et 1981, ayant été officiellement approuvées par les dirigeants africains, y compris des présidents et rois, des ministres sportifs, et le Comité International Olympique (CIO). « Depuis lors, l’AASC-UCSA a réalisé sa vision d’unir et de développer les sports africains… », affirme le général Nasser.
Il rappelle que l’accord signé en 2018 au siège du Caire entre l’Union Africaine, l’UCSA et l’ACNOA avait mis fin à un long conflit de plus de 12 ans, prouvant ainsi la solidité et l’efficacité des structures établies.
Les Jeux Africains, décrit comme le plus grand événement sportif du continent, représentent une célébration de l’unité et de la jeunesse africaine à travers le sport. Nasser souligne que ces jeux, organisés avec succès au Maroc en 2019 et pour au Ghana en 2023, sont le résultat de la coopération harmonieuse des principales parties prenantes. Ainsi, toute tentative de créer des jeux parallèles « conduirait à la fragmentation et à la division du mouvement sportif africain… », prévient-il.
Le président de l’Association des Confédérations Sportives Africaines va plus loin, indiquant que la mise en place d’organisations ou d’événements parallèles poserait une menace directe à l’unité africaine. Il mentionne : « Toute tentative de saper ces structures légitimes et unifiées ne ferait qu’affaiblir le développement du sport sur notre continent… », ajoutant que cela fracturerait l’identité et l’héritage sportifs africains communs.
Nasser sied également son argumentation en mentionnant la mauvaise utilisation possible des noms du CIO et de son Président pour exercer une pression injustifiée sur les confédérations sportives africaines, tout en réfutant les allégations portées contre la AASC-UCSA.
Il insiste sur le rôle historique et unificateur de l’AASC-UCSA, regroupant diverses confédérations sportives, paralympiques incluses. Il évoque une exclusion délibérée de lui-même en tant que président de l’AASC, dénonçant un renversement illégitime de l’autorité légitime.
Le général Nasser conclut en appelant à l’unité et à la réconciliation plutôt qu’à la division : « Avec bonne volonté, nous attendons que vous reveniez sur le chemin de la droiture et que vous ne provoquiez pas de scissions au sein du mouvement olympique africain. »
MN/ac/APA