Alors que Shivambu à démissionné et va rejoindre le parti uMkhonto weSizwe (MK) de Jacob Zuma, la réaction du chef du parti, Julius Malema, laisse entrevoir un remaniement potentiel qui pourrait redessiner la trajectoire de l’EFF. Car cette démission est une perte importante pour un parti déjà confronté à une diminution de son soutien. Lors des élections de mai 2024, l’EFF a vu sa part de voix tomber à 9,5%, contre 10,8% en 2019, ce qui s’est traduit par la perte de six sièges parlementaires.
Alors que le parti s’adapte à cette réalité, Malema lance une purge visant à consolider le pouvoir et à remédier aux échecs dans les rangs du parti.
S’adressant aux membres de l’EFF à Soweto en début de semaine, M. Malema a lancé un avertissement sévère, déclarant que « tout ce qui ressemble à l’ancien vice-président sera démantelé au sein de l’EFF et éliminé avec effet immédiat ».
Cette rhétorique indique que le départ de Shivambu pourrait déclencher une réévaluation plus large de la direction du parti et de ses structures opérationnelles.
Le passage de Shivambu à MK complique encore la position de l’EFF qui l’avait récemment supplanté en tant que troisième groupe politique d’Afrique du Sud.
Le départ d’un membre aussi connu suscite des inquiétudes quant à l’unité et à la loyauté au sein du parti.
Alors que M. Malema s’efforce de consolider son leadership lors de la prochaine conférence élective du parti, prévue en décembre, l’atmosphère au sein de l’EFF semble de plus en plus tendue.
« Nous n’avons aucune raison de supplier qui que ce soit. Si vous voulez partir, partez maintenant et laissez-nous tranquilles », a-t-il affirmé, indiquant clairement qu’il n’y a pas de raison de s’opposer à la dissidence.
Ces querelles internes mettent en lumière un moment critique pour l’EFF, qui a adopté une position radicale en matière de rationalisation et de redistribution des richesses.
En perte de vitesse sur le plan électoral, le parti doit maintenant réévaluer sa stratégie et éventuellement se donner une nouvelle image pour regagner la confiance de l’opinion publique.
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