Les émissions de gaz à effet de serre en Afrique augmenteront plus rapidement au cours des prochaines décennies que dans d’autres parties du monde, selon une étude réalisée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
L’étude indique que, bien que partant d’un niveau relativement bas, les émissions de gaz à effet de serre en Afrique pourraient augmenter de près de 12 % d’ici 2045 sur la base des tendances actuelles.
L’étude a été réalisée dans le contexte d’un besoin croissant de prendre en compte l’impact sur l’environnement alors que le continent se dirige vers une plus grande intégration économique et de prendre des mesures proactives pour atténuer les impacts du changement climatique.
L’étude note que la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pourrait accroître la pression sur le changement climatique en raison de l’augmentation de l’utilisation de l’industrie manufacturière et des transports, entre autres.
L’analyse montre que le commerce intra-africain pourrait croître de 35 % en 2045 avec l’accord de la ZLECA en place, par rapport à l’inexistence de la ZLECA.
La ZLECA, cependant, devrait créer des opportunités pour le continent de s’industrialiser et de se transformer grâce à l’augmentation des échanges commerciaux et se présente comme une lueur d’espoir pour favoriser le commerce intra-africain, l’intégration économique et la prospérité partagée.
« Environ deux tiers des gains absolus du commerce intra-africain profiteraient aux secteurs industriels soutenant la transformation économique », a indiqué l’étude.
Présentant les principales conclusions de l’étude lors de la COP28 qui se déroule actuellement à Dubaï, aux Émirats arabes unis, Simon Mevel, du bureau des affaires économiques de la CEA, a déclaré que l’adoption de politiques climatiques dans le cadre de la ZLECA pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25 % tout en augmentant le commerce intra-africain de 31 à 34 %.
L’étude a également montré que la coordination continentale des politiques climatiques par le biais de la tarification du carbone produit de meilleurs résultats que les approches non coordonnées telles que les CDN existantes. Cela suggère que les pays africains peuvent, en travaillant ensemble, apporter une réponse efficace à l’initiative de l’Afrique pour lutter contre les changements climatiques.
MG/abj/fss/te/APA