Avec 44 cas de variole du singe confirmés en Afrique de l’Ouest rien qu’en 2024, le Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies de la Cédéao tire la sonnette d’alarme face à une résurgence inquiétante du MPOX dans la région.
Le Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies de la Cédéao (CRSCM-Cédéao) a publié son dernier rapport de situation sur le Mpox, révélant une recrudescence préoccupante de la maladie en Afrique de l’Ouest et dans le reste du continent africain.
Selon le rapport daté du 15 août 2024 parvenu à APA, 44 cas confirmés, dont un décès, ont été enregistrés dans la région ouest-africaine depuis le début de l’année. Le Nigéria est le plus touché avec 24 cas, suivi de la Côte d’Ivoire (11 cas), du Libéria (5 cas) et du Ghana (4 cas).
Cependant, c’est à l’échelle continentale que la situation s’avère particulièrement alarmante. Le CRSCM-Cédéao rapporte un total de 37 583 cas et 1 451 décès dans 15 États membres de l’Union africaine depuis le début de 2024, notant que la République démocratique du Congo (RDC) est de loin la plus affectée, concentrant 96,3% des cas et 97% des décès.
Le rapport relève une augmentation significative par rapport à 2023 : « Au cours du premier semestre 2024, le continent a enregistré 14 250 cas de Mpox, dont 2 745 cas confirmés et 456 décès, ce qui représente une augmentation significative à la fois des cas ( 160 %) et des décès (19 %) par rapport à la même période en 2023. »
Face à cette situation, le CRSCM-Cédéao appelle à une action urgente. Il recommande notamment de renforcer la sensibilisation du public, d’améliorer la surveillance et la réponse sanitaire, de renforcer la collaboration transfrontalière et d’intensifier la formation du personnel de santé.
Le rapport met également en garde contre une éventuelle sous-déclaration des cas et encourage les pays à intensifier leurs efforts de surveillance et de déclaration.
AC/Sf/APA