L’Afrique a franchi une étape importante en matière d’adaptation au changement climatique avec la création du Mécanisme des bénéfices de l’adaptation (ABM), une approche innovante de mobilisation de financements pour renforcer la résilience au changement climatique.
Le nouveau Mécanisme des bénéfices de l’adaptation (ABM), piloté par la Banque africaine de développement (BAD) depuis 2019, a été reconnu comme la première approche non fondée sur le marché, enregistrée sur la Plateforme des approches non marchandes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), indique un communiqué reçu vendredi à APA.
L’ABM permet de certifier les bénéfices quantifiés de l’adaptation et offre une transparence sur les progrès en matière de résilience et de financement. Grâce à des méthodologies rigoureuses, il soutient l’Accord de Paris et les Objectifs de développement durable (ODD), tout en permettant aux développeurs de projets de monétiser les avantages certifiés et d’accéder aux marchés de capitaux.
« Exploiter de nouvelles sources de financement et engager de nouveaux acteurs grâce à l’ABM permettra d’accélérer et d’amplifier la diffusion de la myriade de technologies et de solutions d’adaptation, nouvelles comme déjà existantes, qui ne sont pas abordables autrement, en particulier pour ceux qui en ont le plus besoin », a souligné Anthony Nyong, directeur du changement climatique et de la croissance verte à la BAD, appelant à ce que le financement de l’adaptation bénéficie de mécanismes incitatifs tels que l’ABM.
Ce dernier a été soumis à la CCNUCC lors de la COP 29 en novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, avec le soutien de pays africains tels que le Nigéria, le Kenya, Madagascar, le Bénin, la Gambie et la Guinée. Des organisations et entreprises internationales ont également soutenu l’ABM, dont l’enregistrement sur la plateforme de la CCNUCC a eu lieu en décembre 2024.
« L’Ouganda est fier d’avoir été impliqué dans le développement de l’ABM dès l’origine. Nous avons défendu ce mécanisme, car nous avons besoin de toutes les sources de financement climatique et d’actions à tous les niveaux pour que l’Ouganda soit à l’épreuve du climat et pour soutenir notre développement à faible émission, résilient et durable », a salué l’initiative Bob Natifu, point focal national de la CCNUCC pour l’Ouganda.
Des pays et organisations supplémentaires devraient rejoindre l’ABM dans les prochains mois, et la Banque africaine de développement continuera à jouer un rôle clé dans son développement, en apportant son soutien financier, technologique et en renforcement des capacités.
ODL/ac/Sf/APA