La nouvelle édition de cette conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique a pour thème: « Reconstruction post-conflit en Afrique ».
De notre envoyé spécial, Abdou Kh. Cissé
« Je suis volontaire du PCNS, que puis-je faire pour vous ». Devant un immense bâtiment en verre et sous un climat clément, c’est ainsi que se présente, affable, un étudiant de l’Université Mohamed VI Polytechnique (UM6P). Comme lui, des dizaines de futurs lauréats de cette « Harvard africaine » sont mobilisés par le Policy Center for the new south (PCNS), le très influent cercle de réflexion marocain, pour orienter les invités de la septième édition de la conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique (APSACO) qui se tient du 10 au 11 juillet sur ce campus implanté à la périphérie de Rabat. « C’est un changement de lieu qui s’inscrit dans un concept global qui met en interaction à la fois l’enseignement, la recherche fondamentale qui est le propre de l’Université », explique Rachid El Houdaigui, responsable de l’organisation de l’APSACO placée cette année sous le thème : « Reconstruction post-conflit en Afrique ».
« Nous avons choisi ce thème pour plusieurs raisons parce que le contexte africain nous livre trois constats. Le premier, c’est que nous n’arrivons pas à doter l’Afrique d’une véritable sécurité collective africaine qui s’inspire des réalités complexes africaines », avance M. El Houdaigui, précisant que « l’Afrique s’est doté d’un certain nombre de mécanisme dont le cadre politique de la reconstruction et du développement post-conflit adopté en 2006 ». « Mais il n’a pas été mis en action », regrette-t-il.
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Union africaine (UA) a lancé un centre dédié qui a pris forme au Caire, en Egypte avec l’idée de créer les conditions nécessaires pour une meilleure implémentation des stratégies africaines sur des questions post-conflit et reconstruction.
« Dans cet esprit, le PCNS qui a participé à la rédaction de ces stratégies en 2022 a voulu contribuer à la réflexion collective africaine sur les questions de la reconstruction politique, économique et sécuritaire étant donné les résultats et les constats insatisfaisants », ajoute l’universitaire annonçant de « grandes innovations » dans l’organisation de la septième édition en termes de contenus, en terme de la philosophie des débats, avec l’objectif de sortir à la fin une série de recommandations formalisées, propres à la conférence, dans un rapport.
En plus d’experts bien familiers à cet évènement comme l’ancien patron des armées du Sénégal, le général Birame Diop, actuellement conseiller militaire au département des Opérations de maintien de paix, aux Nations-Unis, l’APSACO de cette année sera rehaussée par la participation de l’ancienne présidente de la transition de la République centrafricaine, Cathérine Samba-Panza.
AC/los/APA