Les chefs des gouvernements sénégalais et mauritanien, Ousmane Sonko et Moctar Ould Diay, ont coprésidé mardi à Nouakchott une table ronde visant à approfondir la coopération économique entre les deux pays. Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre d’une visite de trois jours du Premier ministre sénégalais en Mauritanie.
Les Premiers ministres du Sénégal, Ousmane Sonko, et de la Mauritanie, Moctar Ould Diay, ont coprésidé mardi une table ronde économique au Palais des Congrès de Nouakchott, dans le cadre d’une visite de trois jours du chef du gouvernement sénégalais en Mauritanie. Au menu des discussions : la réciprocité des investissements, l’harmonisation réglementaire et le développement d’infrastructures communes.
Au cours de cette rencontre, Ousmane Sonko a souligné l’importance du secteur privé dans la vision économique du Sénégal, précisant que « les deux tiers des investissements attendus doivent découler soit de partenariats publics privés, ou alors d’initiatives privées ». Le Premier ministre sénégalais a particulièrement insisté sur les enjeux énergétiques, indiquant que « dans la vision 2050 […] il est question d’atteindre une capacité de 10 000 MW à l’horizon 2050 » alors que le pays « en produit un peu moins de 1 700 aujourd’hui ».
Concernant les relations bilatérales, Sonko a plaidé pour « une parfaite réciprocité », soulignant que « tout ce que l’homme d’affaires mauritanien peut faire au Sénégal, un homme d’affaires sénégalais doit pouvoir le faire en Mauritanie ». Il a également salué l’ouverture de la Mauritanie dans le secteur de la pêche, « en acceptant toujours d’allouer des quotas aux pêcheurs sénégalais ».
De son côté, le Premier ministre mauritanien Moctar Ould Diay a affirmé qu’il est « temps », « urgent » et « indispensable de jeter les bases, des nouvelles bases d’une coopération économique ». Il a notamment mis en avant les atouts communs des deux pays : « nos ressources et nos potentialités en énergie, renouvelables, énergie, gaz, hydraulique, le vent, l’eau, le soleil, l’agriculture et le lavage, la pêche et l’industrie ».
Ould Diay s’est engagé à « faciliter la tâche en notre secteur privé » notamment par « l’harmonisation réglementaire, la simplification des procédures, le développement des infrastructures transfrontalières ». Il a particulièrement insisté sur « les problèmes liés aux formalités administratives », promettant que « le gouvernement mauritanien prendra dans les meilleures [délais] toutes les dispositions pour enlever ces entraves ».
Les deux chefs de gouvernement ont salué les initiatives récentes du secteur privé, notamment la création du Conseil sénégalo-mauritanien des affaires, qualifiées par Sonko d’« initiatives salutaires, attendues, et qui vont dans le bon sens ». Ils ont également évoqué la possibilité d’unifier leur approche sur le contenu local, Ould Diay proposant de « convenir ensemble un cadre commun pour gérer le contenu local dans nos pays ».
Cette rencontre s’inscrit dans une volonté commune de renforcer l’intégration économique entre les deux pays, Sonko soulignant que « même ensemble, c’est des marchés assez faibles. Mais ensemble, on est beaucoup plus forts ».
AC/Sf/APA