Les discussions en cours menées au Maroc, dans le cadre onusien, sur les promesses et les dangers de la révolution de l’IA se sont concentrées sur ses implications éthiques et la fracture numérique qui en résulte.
Le Maroc, qui préside cette année la 57e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a mis en lumière des questions cruciales telles que le droit au développement, l’influence de l’intelligence artificielle sur les droits de l’homme et le statut des femmes.
Présidée par l’Ambassadeur Omar Zniber, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, la 57ème session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU se poursuivra jusqu’au 11 octobre.
Durant cette période, le Conseil examinera et analysera plus de 80 rapports sur les droits de l’homme présentés par des experts mondiaux.
Des panels de haut niveau composés d’experts mondiaux renommés possédant une expertise approfondie dans ces domaines aborderont ces questions, a souligné M. Zniber.
Il a décrit l’ordre du jour de la session comme « extrêmement dense », soulignant des priorités clés telles que la promotion du droit au développement et l’intégration des perspectives de genre dans l’ensemble des travaux du Conseil et du système des Nations Unies au sens large.
Le représentant du Maroc a également souligné l’importance fondamentale du droit des enfants à l’éducation, notant que le niveau d’éducation sert de mesure clé pour évaluer l’application effective des droits de l’homme.
La 57e session comprend des dialogues interactifs pour examiner ou évaluer les rapports des titulaires de mandat du Conseil, des procédures spéciales et des rapporteurs spéciaux. Zniber a expliqué qu’en plus des rapports spécifiques à chaque pays, il existe également des rapports spéciaux axés sur des questions telles que la violence à l’égard des femmes et la discrimination raciale.
En mars dernier, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a présidé à Rabat la deuxième réunion du Comité national pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La session a porté sur le Plan gouvernemental pour l’égalité 2023-2026, sous le thème « Maroc : leadership, prospérité et valeurs ».
Aouatef Hayar, ministre marocaine de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, a présenté les trois principaux piliers du plan : Autonomisation et leadership, Protection et prospérité, et Droits et valeurs. Elle a mis en avant la structure de gouvernance et de leadership qui fait partie intégrante du plan, qui définit 288 mesures réalisables sur quatre ans.
La question de l’intelligence artificielle (IA) et des droits de l’homme est également apparue comme une priorité pour la présidence marocaine de l’organe des droits de l’homme de l’ONU.
Les discussions en cours sur ce sujet se concentrent sur les implications éthiques de l’IA et de la fracture numérique, qui posent des préoccupations majeures en matière de développement, d’accès à l’éducation et aux soins de santé.
Lors de la 57ème session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, le Maroc a également renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza.
Le Maroc a réitéré ses inquiétudes face à la violence en cours, appelant à un cessez-le-feu immédiat contre le génocide en cours lancé par les forces d’occupation israéliennes (IOF) depuis octobre 2023.
MN/Sf/ac/APA