Après le refoulement de 173 burkinabés de Côte d’Ivoire, la tension diplomatique entre les deux pays n’est pas prête de retomber.
Mercredi, le gouvernement de la Transition burkinabè a dénoncé le refoulement de 173 Burkinabès de la Côte d’Ivoire « au mépris des règles élémentaires en matière humanitaire ».
Ces personnes ont été accueillies, mardi 16 juillet, à Yendéré, une ville frontalière, a ajouté le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.
« Ces 173 personnes sont constituées en majorité de femmes et d’enfants et issues d’une seule et même communauté », a-t-il précisé.
Le capitaine Ibrahim Traoré a ordonné qu’une mission gouvernementale se rende à Yendéré pour évaluer la situation et s’assurer que les mesures appropriées sont mises en place pour garantir « un accueil digne et décent à ces compatriotes ».
Ces personnes avaient fui les exactions des groupes armés terroristes dans leur pays d’origine.
En avril 2024, Abidjan avait annoncé le rapatriement de près de 55 000 réfugiés burkinabè vers leur pays d’origine à partir de juin 2024.
En raison de la crise sécuritaire, des milliers de Burkinabè ont trouvé refuge dans les pays voisins.
Fin octobre 2022, 943 réfugiés burkinabè étaient recensés au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d’Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali, selon un rapport de l’ONU.
DS/ac/Sf/APA