Des organisations de la Société civile africaine portent le plaidoyer pour une bonne gestion des fonds alloués aux pandémies et urgences sanitaires.
Sous l’égide de l’Institut Panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV), ces organisations dont Enda Santé et l’Association de soutien à l’autopromotion sanitaire urbaine (ASAPSU) sont en conclave les 10 et 11 février à Dakar.
« Le Sénégal se réjouit du fait que la société civile prenne part à l’effort de sensibilisation sur la transparence », a indiqué Dr Ibrahima Baldé, représentant du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale.
Saluant leur engagement, Dr Baldé a invité ses hôtes à continuer dans cette lancée pour le grand bénéfice des populations africaines en matière d’accès aux soins sanitaires surtout en période de pandémies comme la Covid-19 et Ebola.
De son côté, Amadou Kanouté, Directeur exécutif de CICODEV, a soutenu que la prise en charge des pandémies nécessite une mobilisation communautaire.
« Il faut beaucoup de transparence et d’inclusion dans la gestion des ressources financières allouées aux pandémies et aux urgences sanitaires. Il faut aussi impliquer la société civile dans la levée de ces fonds », a dit M. Kanouté.
Poursuivant, il a souligné que ce qui importe le plus pour la société civile, ce sont les questions « d’équité et de transparence » dans la gestion des pandémies et urgences sanitaires.
« Nous devons, a-t-il poursuivi, nous habituer à l’idée de vivre avec les pandémies. C’est pourquoi, notre préoccupation majeure, c’est de nous assurer que les ressources mises à la disposition des pays par les citoyens et les partenaires soient utilisés à bon escient et que chaque citoyen, quelle que soit sa position géographique, puisse recevoir le même service ».
Mme Sanogo Koné Solange, présidente de l’Association de soutien à l’autopromotion sanitaire urbain (Asapsu) a dit sa satisfaction de l’organisation de l’atelier regional sur les mécanismes de financement pour la préparation et la riposte aux urgences sanitaires qui a réuni des participants venus de neuf pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
« Dans nos pays, la société civile est réduite à un rôle d’exécution. Malheureusement, on oublie le rôle fondamental de sa participation à la mise en oeuvre des directives politiques permettant aux populations d’avoir une vie et un mieux-être », a dit Mme Solange.
CP/te/APA