Au Mozambique, a dossé à l’engagement de la jeunesse pour la défense du pays, le recensement militaire 2025 démarre sur fond de crise sécuritaire et politique. Le gouvernement prévoit d’enregistrer plus de 220 000 jeunes alors que le pays fait face à une insurrection jihadiste dans le nord et des tensions post-électorales.
Le Mozambique a lancé ce jeudi 2 janvier son recensement militaire 2025 qui se poursuivra jusqu’au 28 février dans tout le pays ainsi que dans ses missions diplomatiques à l’étranger. Cette campagne est menée sous le slogan « Recensement militaire, pour une jeunesse à l’avant-garde de la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale ».
Le recensement cible les citoyens mozambicains des deux sexes, âgés de 18 à 35 ans, avec un objectif de recenser environ 221 141 jeunes, dont 147 114 hommes et 74 027 femmes, selon le Colonel Jorge Delfim Leonel, Directeur national des ressources humaines. Pour faciliter le processus, 1 670 centres de recensement ont été établis à travers le pays, répartis entre 1 499 brigades fixes et 171 mobiles.
Cette opération intervient alors que le pays fait face à une insurrection liée à l’État islamique dans sa province septentrionale, déstabilisant la région depuis plusieurs années. Sur le plan politique, le Mozambique traverse également une période de tensions suite à la contestation des résultats de l’élection présidentielle d’octobre 2023, où la victoire de Daniel Chapo, candidat du Frelimo, a été contestée par l’opposant Venancio Mondlane.
Les citoyens concernés doivent se présenter munis d’une pièce d’identité, d’un certificat ou d’une déclaration de niveau d’études et d’un justificatif de résidence. Le Colonel Leonel a souligné que les personnes ne se présentant pas dans les délais impartis disposeront d’un délai supplémentaire de 30 jours pour régulariser leur situation, sous peine de sanctions légales.
AC/Sf/APA