La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est prête à aider le Mozambique à lutter contre les insurrections terroristes.
Depuis 2017, ce pays d’Afrique australe fait face aux attaques terroristes notamment dans sa province septentrionale de Cabo Delgado, riche en gaz.
Ce vendredi, la SADC qui compte 16 Etats membres a décidé de lui prêter main forte, le président Cyril Ramaphosa.
Le dirigeant sud-africain a toutefois refusé de révéler les mesures que la SADC prendrait pour aider Maputo à empêcher le conflit de se répandre « dans nos propres pays ».
« Vous ne pouvez pas aller en guerre et dire à votre adversaire ce que vous allez faire », a déclaré M. Ramaphosa.
Il a ajouté : « J’ai bien peur que vous deviez simplement nous supporter. C’est le type d’informations sensibles que nous devons taire pour l’instant ».
M. Ramaphosa a indiqué que le récent sommet d’urgence de la double troïka de la SADC, qui s’est tenu à Maputo fin mai, a évalué les besoins du Mozambique en matière de sécurisation de la province en proie à des troubles.
L’insurrection a causé la suspension des activités d’un projet gazier de 60 milliards de dollars US mené par le géant français du pétrole et du gaz Total. Elle a fait plus de 3.000 morts et près de 300.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.
L’agence de notation Standard & Poor’s Global a estimé que les attaques terroristes dans la province de Cabo Delgado constituent une « menace significative » pour les installations de production associées à l’une des plus grandes découvertes de gaz naturel au monde.
L’attaque de la ville côtière de Palma par les insurgés en mars dernier a fait des dizaines de morts, des centaines d’autres blessés et des milliers de personnes déplacées lors de leur fuite vers Pemba, la capitale régionale de Cabo Delgado.
NM/jn/lb/te/APA