La Banque africaine de développement (BAD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont annoncé leur collaboration visant à promouvoir un développement migratoire durable en Afrique.
La BAD a révélé que la vice-présidente principale du Groupe de la Banque, Marie-Laure Akin-Olugbade, a récemment rencontré la directrice générale de l’OIM, Amy Pope, pour discuter d’une collaboration plus étroite entre les deux institutions sur les questions de migration et de développement en Afrique.
Cette rencontre, qui s’est tenue au siège de la Banque à Abidjan, a été l’occasion d’explorer un partenariat formel, basé sur des collaborations antérieures fructueuses, dont la production conjointe d’un rapport 2023 sur la migration et le développement en Afrique.
Outre la vice-présidente principale, le Groupe de la Banque était représenté par Catherine Baumont-Keïta, directrice du Bureau du vice-président principal et des opérations de gestion, Gauthier Bourlard, directeur et conseiller spécial au cabinet du président, ainsi qu’Osacar Pitti Rivera, conseiller principal des opérations, et d’autres membres du personnel.
La Banque a salué sa relation de travail avec l’OIM, la qualifiant de « riche et productive ».
« Alors que nous envisageons un éventuel accord formel, nous souhaitons être plus ciblés et concrets dans notre approche, en mettant à profit nos forces combinées pour démontrer qu’une migration bien gérée peut bénéficier à toutes les parties prenantes », a déclaré Akin-Olugbade.
De son côté, Amy Pope a souligné que la collaboration avec la BAD visait à dépasser la simple gestion de la migration. « Nous voulons travailler ensemble pour garantir que les gens puissent se déplacer en toute sécurité et dignité, leur permettant ainsi de participer au développement de leur pays », a-t-elle expliqué.
La directrice régionale de l’OIM, Lopez-Ekra, a noté que la collaboration est d’autant plus importante alors que les pays africains font face aux effets croissants du changement climatique et à une croissance démographique rapide, des facteurs susceptibles de modifier les tendances migratoires. Par exemple, la migration le long de la route atlantique a augmenté de 150 % ces dernières années.
Lopez-Ekra a ajouté que la combinaison de l’expertise de l’OIM en matière de migration et de la capacité de la BAD à mobiliser des financements permettrait de mieux répondre à ces défis interconnectés.
« Nous finançons de nombreux projets dans le domaine des infrastructures et de l’intégration régionale. L’apport de l’OIM nous aide à concevoir des projets ayant des résultats plus significatifs », a précisé Akin-Olugbade.
Les discussions ont également abordé la nécessité d’intégrer le changement climatique comme facteur clé de la migration dans la planification des projets. Les deux dirigeants ont également échangé sur les avantages et les défis liés à la migration des travailleurs qualifiés à la recherche d’opportunités.
Un consensus a émergé entre Akin-Olugbade et Pope sur l’importance de renforcer la collaboration, en se concentrant sur le partage des connaissances et des données, la réalisation de recherches conjointes sur les politiques et la conception de projets visant à traiter les causes profondes de la migration, notamment le changement climatique et l’insuffisance de la création d’emplois.
GIK/fss/te/Sf/APA