L’ancien président qui a dirigé le pays de 2009 à 2019 est dans l’attente d’un procès dont la date n’est pas encore fixée.
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz (65 ans) a été libéré dans la nuit de mercredi à jeudi après plus d’un an de détention préventive et de contrôle judiciaire. Mais son dossier n’est pas clos, selon la justice mauritanienne.
L’ancien président qui a dirigé le pays de 2009 à 2019 est dans l’attente d’un procès dont la date n’est pas encore fixée, pour divers chefs d’accusations liés à sa gestion des deniers publics durant ses deux mandats à la tête du pays.
Remplacé à la présidence en 2019 par son « ami de quarante ans », Mohammed Ould Ghazouani, avec lequel il est désormais en rupture, Aziz comme l’appellent ses compatriotes a été inculpé en mars 2021 en même temps qu’une dizaine de hautes personnalités. Il leur est reproché des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.
L’ancien président, tombé en disgrâce lorsqu’au lendemain de son départ du pouvoir il s’est brusquement brouillé avec son successeur, était placé en détention en juin de la même année pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public.
En janvier 2022, il est élargi pour des raisons de santé, mais maintenu sous contrôle judiciaire. En mars, la justice mauritanienne a levé le contrôle judiciaire imposé à ses co-inculpés.
Cette nouvelle décision de justice, lui permet de retrouver sa liberté de mouvement. Son passeport lui sera restitué et les clefs de son domicile familial à Akjoujt (sa ville natale, à 250 km au nord de Nouakchott) lui seront remises, selon son principal avocat Mohameden Ould Icheddou à l’AFP. Selon la robe noire, « la priorité de l’ancien président sera d’aller se soigner à l’étranger après tout ce qu’il a subi comme pression et suite à sa maladie cardiaque. »
CD/Los/APA