Le président mauritanien écarte le débat sur un second mandat à la tête du pays.
Mohamed Ould El-Ghazouani, élu en 2019 à la tête de la Mauritanie, a confié au magazine Jeune Afrique qu’il ne se projette pas en 2024, affirmant que « l’heure est actuellement au travail ». Le successeur de Mohamed Ould Abdelaziz refuse ainsi d’alimenter le débat sur une éventuelle candidature dans trois ans, même s’il en a le droit.
« Lorsque j’annoncerai ma candidature, cela créera une atmosphère de campagne électorale au lieu d’une atmosphère de travail » a-t-il confié.
Ancien chef-major des armées, le président Ghazouani a succédé à son ami Aziz avec lequel il a longtemps cheminé avant ses déboires judiciaires. Ce dernier est poursuivi pour « enrichissement illicite » et « abus de pouvoir » par la justice mauritanienne.
Interpellé sur le sort de son prédécesseur, l’actuel chef de l’Etat dit s’en remettre à la justice. « Je ne suis pas juge pour dire si Mohamed Ould Abdelaziz est coupable ou non », martèle-t-il.
Répondant à l’opposition sur la situation politique du pays, Ghazouani a réfuté l’idée d’un dialogue national qui, à ses yeux, ne s’impose pas. « Quand on parle de dialogue national, on peut penser qu’on est dans une situation de crise, et c’est contraire à la situation en Mauritanie », rassure-t-il.
CD/odl/APA