La situation du secteur touristique et les implications de la suspension de l’exportation de certains produits alimentaires sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Economiste+, qui revient sur la situation du secteur touristique, écrit qu’à voir les rues de Marrakech bondées de touristes et d’autres destinations affichant un taux de remplissage élevé, le Maroc semble tirer profit de cette « frénésie » de voyage retrouvée après les dégâts causés par la pandémie.
Le journal estime que cette dynamique est le résultat d’un “travail de fond” qui a été effectué par toutes les parties concernées par ce secteur, notamment l’appui financier de l’Etat, la mobilisation des opérateurs et la campagne disruptive et ininterrompue de l’Office national marocain du tourisme.
Aujourd’hui, les touristes ne viennent plus au Maroc juste pour manger un couscous et faire bronzette, mais “parce que c’est un pays dans l’air du temps, stable, où il y a encore tout à découvrir”, relève-t-il, notant qu’”avec le jackpot planétaire du football, nous avons encore plus aiguisé les appétits”.
Les touristes étrangers vivent et racontent le vrai Maroc: des campagnes de promotion gratuites et authentiques, avec en prime l’escarcelle du secteur qui grossit à vue, ajoute-t-il.
Dans la même veine, +L’Opinion+ écrit que la ville Rabat est propre, calme, riche d’un patrimoine culturel particulier, mais qu’elle “n’est pas dans le faste et l’ostentation de Marrakech”.
Les touristes ne se pressent pas à la Tour Hassan ou dans les Oudayas, et peu de circuits touristiques sont élaborés pour faciliter la circulation dans la ville et la visite de tous ses monuments, relève la publication.
La capitale administrative du Royaume, à coup sûr la plus belle d’Afrique, n’est pas devenue une attraction touristique, conclut-il.
Abordant les implications de la suspension de l’exportation de certains produits alimentaires, +Les Inspirations éco+ écrit qu’à l’équation de la cherté des prix, le gouvernement a choisi de bloquer les exportations de certaines denrées pour faire revenir les prix à des niveaux “raisonnables”.
Sauf que cette décision, plusieurs professionnels “n’y voient rien de raisonnable” puisqu’ils en sont à craindre la perte de leurs marchés, au nom de la sécurisation de l’approvisionnement du marché national. Transporteurs et exportateurs fulminent, estimant que le gouvernement devrait laisser la production exportable en dehors de la donne, et ne pas “briser une chaîne pour en réparer une autre”, note le quotidien.
Or, le mois sacré du Ramadan, période de pic de la consommation, approche à grands pas et, à moins de rassurer les citoyens sur la disponibilité, en quantités suffisantes, des denrées alimentaires sur le marché, la situation aurait vite fait de s’amplifier, fait-il remarquer.
Il est donc bien clair que quiconque aurait à trancher la question, préfèrerait assumer la colère de deux ou trois secteurs, plutôt qu’une grogne populaire généralisée, conclut-il.
HA/APA