Le secteur touristique, la lutte contre le dopage dans le sport et les objectifs de développement durable sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+Les Inspirations éco+, qui s’intéresse au secteur touristique, critique certains médias étrangers qui, par méconnaissance totale du potentiel touristique national, ou carrément par manque de tact, voire par jalousie ou « haine politique », brossent un tableau pessimiste des perspectives de l’activité touristique marocaine, au lendemain du séisme d’Al Haouz, soulignant que la “Terre de lumière” demeure solide et ses attraits sont inébranlables.
Dans plusieurs pays, la gestion des suites du tragique séisme et la mobilisation générale constatée sont considérées comme des modèles à suivre, constate le journal.
Ceux qui veulent faire croire que les touristes sont rebutés par la destination Maroc, du fait de ce drame, oublient que la propagation de la peur n’est pas de mise quand on voit que de nombreux visiteurs sont restés sur place et que d’autres ont choisi d’aider in situ.
Ils omettent également de souligner que même les ressortissants étrangers installés au Maroc sont partis sur les lieux du drame pour contribuer aux actions de solidarité.
Et, plus encore, ils feignent d’ignorer que le maintien de méga-événements qui étaient programmés au Maroc, à l’image des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, est plus que significatif, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui revient sur la lutte contre le dopage dans le domaine sportif, écrit que l’Agence marocaine de lutte contre le dopage, qui vient d’être créée récemment pour booster l’image du secteur sportif marocain, se plie en quatre pour mener à bien sa mission, en multipliant les formations, en renforçant ses instances et en consolidant ses dispositifs de contrôle.
Sauf qu’au-delà des prérogatives de ce gendarme du dopage sportif et en aval des mesures prises pour freiner ce phénomène dans les milieux professionnels concernés, il reste encore un grand travail sécuritaire à déployer en aval pour détecter la provenance des produits dopants dont l’usage ne se limite pas aux stades et aux compétitions officielles.
Les stéroïdes anabolisants, qui se sont infiltrés insidieusement dans le quotidien des sportifs amateurs, et qui se vendent sans contrôle apparent dans des magasins peu scrupuleux et même dans certains souks de proximité, créent un véritable problème de santé publique qui traduit limpidement les limites des divers dispositifs en vigueur, relève l’éditorialiste.
L’efficacité de la stratégie nationale contre le dopage transcende donc les efforts d’une simple agence étatique, pour s’étendre jusqu’à certains acteurs qui pourraient paraître les moins concernés et donc les plus improbables.
Il s’agit en l’occurrence de notre douane, qui est garante de l’imperméabilité de nos frontières pour ce genre de substances nocives, mais également des autorités locales qui accordent les patentes commerciales, jusqu’aux forces de la Police Nationale et celles de la Gendarmerie Royale qui contrôlent le transport routier, explique-t-il, soulignant que tous ces intervenants doivent interagir dans un cadre de parfaite coordination et être dotés des moyens nécessaires pour remplir cette mission de lutte contre le dopage sportif.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur les objectifs de développement durable, estime qu’au Maroc, la reconstruction post-séisme offre une opportunité pour accélérer la réalisation de ces objectifs, qui permettront à des franges de la population de sortir de la pauvreté, d’avoir accès à l’éducation, à l’eau potable et à l’énergie propre, entre autres.
Le chef du gouvernement a promis que la réhabilitation prendra en considération, de manière générale, le renforcement des infrastructures et l’amélioration de la qualité des services publics. Cette dynamique doit favoriser une stratégie globale de mise à niveau de toutes les zones rurales et montagneuses, car, celles touchées par le tremblement de terre ne sont ni les plus enclavées, ni les plus pauvres, puisque d’autres territoires nécessitent un “véritable plan Marshall” pour rattraper le retard, note le quotidien.
Vu les spécificités de ces espaces, l’analyse sociale doit précéder l’aménagement technique, qui insiste sur la nécessité d’une connaissance sociologique préalable du milieu avant toute action, soutient-il.
HA/APA