L’augmentation du SMIG, l’adhésion du Maroc au groupe des Brics et les accidents de la route sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Les Inspirations éco+, qui s’intéresse à l’augmentation éventuelle du SMIG, écrit que si la perspective d’une telle mesure a de quoi en réjouir plus d’un, la réalité pousse à penser que le patronat ne cèdera pas aisément sur le sujet, étant donné que les entreprises de plusieurs secteurs sont entre le marteau de la conjoncture et l’enclume des redevances, ce qui les rendra hermétiques à toute nouvelle rallonge dans l’immédiat.
Même si l’idée d’un SMIG à 5.000 DH est plaisante, il ne semble pas évident que la proposition puisse passer comme une lettre à la poste: les négociations promettent d’être âpres à ce sujet, estime le journal.
Mais en attendant de voir ce qu’il en découlerait, les partenaires sociaux gagneraient à s’atteler sérieusement à un sujet tout aussi épineux, celui de la réforme du Code du travail, relève-t-il, notant que ce dossier est sur la table depuis un moment déjà et que si chacune des parties fait montre de sa prédisposition à faire bouger les choses, force est de constater que l’on n’a pas réellement avancé.
Et justement, si le contexte rend peu probable l’idée de deux hausses du salaire minimum, en quelques mois d’intervalles, autant prendre à bras-le-corps les autres composantes cruciales du dialogue social, estime-t-il.
+L’Opinion+, qui revient sur une possible adhésion du Maroc au groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), rapporte que le 19 août, le ministère des Affaires étrangères a rompu son silence pour rejeter catégoriquement la prétendue candidature du Maroc, expliquant que le Royaume n’a en effet ni reçu d’invitation officielle, ni montré de l’intérêt pour assister à la prochaine réunion BRICS/Afrique, qui se tiendra en Afrique du Sud.
Pour le quotidien, le Maroc ne pourrait pas accepter une invitation d’un pays qui lui est « ouvertement hostile », en l’occurrence l’Afrique du Sud, se demandant comment notre pays, attaché au multilatéralisme et à l’équilibre dans les relations internationales, pourrait choisir d’adhérer officiellement à un groupement de plus en plus considéré comme un nouvel axe anti-occidental.
Fidèle à la ligne tracée par le Roi Mohammed VI, selon laquelle “le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international”, le Maroc ne pouvait s’associer diplomatiquement à ce pays, et s’il décide un jour d’adhérer aux BRICS, ce serait selon des conditions préétablies, “qui ne sont pas réunies tant que Pretoria n’abandonne pas sa politique anti-marocaine”, note le journal.
+L’Economiste+, qui revient sur les accidents de la route au Maroc, écrit qu’au-delà du drame humain, le coût économique et social des accidents de la route est jugé très élevé, notant qu’un rapport l’a estimé à 19,5 milliards de DH pour 2019, un montant énorme qui représente 1,69% du PIB.
En dépit des efforts officiels pour inverser la courbe des décès, le phénomène résiste et le nombre continue de progresser annuellement, constate la publication.
Si la gendarmerie, la protection civile et les services hospitaliers font preuve de volontarisme pour effectuer leur travail, il en va autrement pour les responsables politiques, souligne-t-il.
HA/APA