Par Hicham Alaoui
Plus d’une semaine après le séisme dévastateur qui a frappé la province d’Al Haouz et plongé la région du Haut Atlas dans le désarroi, des milliers de Marocains et Marocaines continuent de se mobiliser en soutien aux populations sinistrées.
Le séisme, d’une magnitude estimée entre 6,8 et 7 sur l’échelle de Richter, a tragiquement entraîné la perte de près de 3 000 vies et contraint environ 300 000 personnes à quitter leur domicile. Les images de destruction et de détresse humaine se succèdent depuis plus d’une semaine sur les écrans de smartphones, défiant la compréhension face à cette calamité qui semble défiante de toute logique.
Cependant, la catastrophe a engendré une mobilisation sans précédent pour soulager les souffrances des survivants. L’État a rapidement mobilisé d’importants moyens, tandis que la société civile s’est engagée de manière inédite, et les Marocains ont fait preuve d’une générosité exemplaire. Malgré le chagrin, l’espoir d’une reconstruction réussie demeure.
Progressivement, la vie reprend son cours dans les zones touchées par le séisme. Les marchés hebdomadaires retrouvent leur activité, et les commerçants reprennent leurs occupations en proposant des denrées alimentaires, du bétail, des vêtements, des légumes, des fruits et des céréales.
Ces marchés ont une signification bien au-delà de l’aspect commercial. Ils sont profondément enracinés dans la vie de la population. En plus de stimuler l’économie locale, la reprise progressive de l’activité a un impact direct et positif sur la psychologie des victimes et des survivants.
Les séquelles de cette tragédie sont immenses et ne seront pas oubliées, mais surmonter ce choc est essentiel pour atténuer les répercussions sociales et économiques. Les autorités, en collaboration avec des organisations non gouvernementales et des équipes de secours nationales et étrangères, travaillent sans relâche pour rechercher des survivants, mettre à l’abri les rescapés et poursuivre les opérations de secours malgré les défis posés par la géographie difficile de la région.
La solidarité nationale n’a jamais été aussi manifeste dans l’histoire du pays. Des convois interminables de particuliers transportant des provisions parcourent les routes nationales pour approvisionner les zones affectées. L’aide, la contribution et le soulagement de la souffrance sont au cœur de l’effort collectif, avec un engagement sans faille envers les autorités et les organisations non gouvernementales.
Sous la direction du Roi, l’État se tourne déjà vers la phase de reconstruction. Un programme de réhabilitation de plus de 50.000 logements est en préparation, accompagné d’indemnisations pour les ménages sinistrés en fonction des dommages subis. Des aides directes allant de 80.000 à 140.000 dirhams (1 euro = 10,8 DH) seront fournies pour couvrir les réparations des logements partiellement détruits.
De plus, le ministère de l’Urbanisme mène une mission de reconnaissance technique des dommages causés par le séisme. Cette mission, d’une durée de 22 jours, vise à établir un diagnostic des pertes matérielles dans les zones urbaines et rurales, en vue de collecter des données pour une base d’informations fiable.
Le peuple marocain, dans l’unité de son deuil, a montré une extraordinaire empathie collective. Cette solidarité et ce sens de la communauté de destin ont été les traits les plus marquants de cette première semaine après le séisme. Ces événements ont démontré la force, le courage, la bienveillance, la résilience et la générosité qui composent l’ADN du peuple marocain, notamment face aux défis du COVID-19 et du séisme d’Al Haouz.
De Tanger à Laâyoune, toutes les villes ont été des points de départ pour des expéditions de secours chargées de vivres, dans le but de soutenir rapidement les communes touchées par cette catastrophe douloureuse.
HA/APA