La résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara, la campagne de vaccination, les développements sur la scène politique nationale et les enjeux des investissements chinois au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.
+Le Matin+ rapporte que le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, vendredi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2022 », lit-on dans le texte de la résolution présentée par les Etats-Unis. Dans ce texte, l’instance exécutive des Nations-Unies a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts « sérieux et crédibles » du Royaume, reflétés dans la proposition marocaine.
+Tel Quel+, qui s’interroge : « Obliger ou inciter à la vaccination ? », écrit que 20 mois après le début de la pandémie, le Maroc sous Covid-19 se voit aujourd’hui confronté à cette dualité.
En instaurant l’obligation du pass vaccinal à partir du 21 octobre, le gouvernement a décidé de conditionner les déplacements entre villes et régions, ainsi que l’accès aux différents services publics et lieux non essentiels, à la présentation de ce document, qui atteste que l’usager s’est bien fait vacciner.
« Le principe de précaution impose un allègement des mesures restrictives pour les personnes vaccinées, qui sont aujourd’hui en majorité », justifiait le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, devant la Chambre des représentants. Une première mesure aussi forte que soudaine. Reste que si la stratégie s’avère payante de prime abord, la mesure se heurte déjà à de nombreuses situations complexes, estime la publication.
+Finances News Hebdo+ souligne que la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a « réussi son premier test », lors de son grand oral devant les parlementaires et en commission pour défendre la Loi de Finances 2022.
Mais ceux qui s’attendaient à des annonces croustillantes « ont vite déchanté », car elle « n’a rien lâché », sauf une seule information, à savoir que le grand emprunt national prévu par le Maroc n’aura pas lieu en 2021, constate l’hebdomadaire.
« En 2022 alors ? Là, par contre, on ne peut être formel. Il faut, nous dit-elle, que ce soit opportun pour l’Etat et les épargnants », rapporte-t-il.
+La Nouvelle Tribune+ écrit, de son côté, que « les premières manifestations de la politique politicienne se sont déjà produites », quelques jours après l’investiture du gouvernement, et notamment dans « leur expression la plus classique », les attaques ad hominem.
« Certains groupes, qui n’ont guère brillé durant le précédent mandat parlementaire, cherchent déjà à effacer ce bilan (…). Et manifestement, c’est sur le terrain parlementaire que cette stratégie a commencé de s’appliquer », constate le journal.
Bien évidemment, c’est la première formation de la majorité qui fait les frais de ces « offensives opportunistes », de la part de courants politiques qui « semblent avoir tout oublié » et « rien retenu » de leurs récentes expériences, estime-t-il.
+Challenge+, qui s’attarde sur les enjeux des investissements chinois au Maroc, écrit qu’alors que certains pays devraient connaître des taux de croissance record les années à venir grâce aux investissements chinois, qui visent la proximité avec l’Europe et l’Orient, le projet de Tanger Tech n’est pas encore finalisé, soulignant la nécessité de concevoir « une politique beaucoup plus prospective, beaucoup plus active ».
« Nous sommes à 14 kilomètres de l’Europe, un hub pour l’Afrique, où la Chine est déjà présente. Nous sommes concurrentiels pour recevoir les investissements chinois, mais il faut aller les chercher et c’est le rôle des décideurs », estime-t-il.
HA/APA