La rupture par l’Algérie de ses relations avec le Maroc, le débat suscité par l’adoption du pass vaccinal, le trafic aérien et la facture énergétique sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.
+Finances News hebdo+ écrit que pour rompre les relations avec le Royaume, le régime algérien s’est échiné pour enfin exciper d’un alibi fallacieux, tenant le Maroc responsable de tout ce qui se passe en Algérie.
« Une manière perverse de se dédouaner de ses responsabilités vis- à-vis du peuple algérien », estime la publication.
En déclarant au Maroc cette « guerre économique à peine voilée », Alger « se trompe de cible » et « fait un bien mauvais calcul », note-t-il, expliquant qu’en voisins, les deux pays ont certes des intérêts économiques croisés, mais le volume des échanges commerciaux reste faible, voire insignifiant.
C’est dire que le Royaume, qui s’est depuis longtemps inscrit sur la voie de la prospérité en modernisant son économie et en multipliant ses partenaires, « n’a rien à perdre », ajoute-t-il.
Pour +Challenge+, la stratégie des autorités algériennes « vise à créer une tension maximum dans la région », ajoutant que l’Algérie espère ainsi sortir de son « isolement international ».
Face à ces perfides menées, le Maroc « reste zen », étant donné que la stratégie adverse « est bien comprise » et que « la réponse c’est le calme absolu », préconise-t-il.
« Que l’Algérie s’agite, ne doit pas nous faire varier d’un Iota. Il nous faut garder cette ligne, tout en sachant que les provocations vont se multiplier. Nous n’avons aucune raison d’y répondre et d’offrir aux maîtres d’Alger une porte de sortie de leur isolement », ajoute-t-il.
+Rissalat Al Oumma+ cite une déclaration du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas qui a affirmé que la fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe n’a actuellement aucun impact sur la production de l’électricité au Maroc.
Le gazoduc Maghreb-Europe (GME) n’était pas destiné à l’usage des citoyens et sa fermeture n’a donc aucun impact actuellement sur la production de l’électricité dans le Royaume, a-t-il expliqué lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, réuni en visioconférence, sous la présidence du Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch.
« Le prix de l’électricité ne connaîtra aucune hausse de quelque nature que ce soit, du fait que l’impact de la fermeture du GME est insignifiant, voire inexistant », a souligné Baitas.
+Le Temps+, qui revient sur les remous provoqués par l’adoption du pass vaccinal obligatoire, écrit que l’écrasante majorité de Marocains « n’est pas contre le pass vaccinal », mais « contre la brutalité de sa mise en œuvre ».
Certes, le principe de démocratie veut que la majorité prime sur la minorité, cependant ce même principe veut aussi que la voix des minorités soit non pas seulement entendue, mais écoutée, soutient-il.
« Le pass vaccinal? Oui! Encore oui ! Dans la précipitation? Non ! Sans communication préalable? Non ! Sans débat public ? Non ! », affirme la publication, appelant le gouvernement à opter pour une stratégie de communication efficace et lancer un débat public pour apaiser les tensions.
+Le Reporter+ rapporte que les aéroports du Royaume devraient connaître, en 2022, un trafic aérien de 15 millions de passagers, soit 60% du niveau de l’année 2019, selon le rapport des établissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2022.
« Pour les années 2022 à 2024, le trafic aérien devrait connaître une reprise progressive estimée en 2022 à 60% du niveau de l’année 2019 (15 millions de passagers), puis à 80% en 2023 (20 millions de passagers) avant de retrouver, en 2024, une activité normale proche de celle de l’année 2019 (25 millions de passagers) », estime ce rapport.
Le Maroc a connu une croissance soutenue du trafic aérien durant la période 2015-2019, fait savoir la même source, précisant qu’annuellement et en moyenne, le nombre de passagers a augmenté de 9%, le tonnage fret transporté de 11% et les mouvements de survol de 5%.
+Al Ittihad Al Ichtiraki+ relève que la facture énergétique du Maroc a augmenté d’environ 13,8 milliards DH (1 euro = 10,5 DH). A fin septembre dernier, elle a été estimée à plus de 51,5 milliards de dirhams, au lieu de 37,6 milliards DH à la même période en 2020.
Cette facture a ainsi enregistré une hausse de 36,8%, indique l’Office des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, précisant que les approvisionnements en gas-oils et fuel-oils ont augmenté de 40,2%, passant de 17,4 milliards DH en septembre 2020 à 24,5 milliards DH en septembre 2021.
Les importations en gaz de pétrole et des autres hydrocarbures ont augmenté également de 39,3%, atteignant 12,3 milliards DH au lieu de 8,8 milliards DH en septembre 2020, précise le quotidien.
HA/APA