Le message royal adressé aux participants à la 4ème édition du Forum pour l’Investissement en Afrique, qui se tient à Marrakech, la question du Sahara et les conséquences des grèves répétées des enseignants sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
Evoquant le message royal adressé aux participants à la 4ème édition du Forum pour l’Investissement en Afrique (AIF), qui se tient à Marrakech, +L’Opinion+ écrit que dans ce message, le Roi Mohammed VI a appelé le secteur privé à engager des « initiatives audacieuses et innovantes » pour une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales.
Car, aujourd’hui, le recours à la dette pour financer les politiques nationales devrait être la solution la moins envisageable, non seulement du fait de la morosité de la conjoncture qui agit sur les conditions d’emprunt, mais également suite aux tensions géopolitiques qui divisent le monde en blocs, à l’image des alliances de la guerre froide, dont les conséquences économiques se font toujours ressentir, explique le journal.
“Fort de sa fiscalité soft, sa stabilité politique et ses mesures incitatives, le Maroc se profile désormais comme un eldorado pour les détenteurs de fonds”, estime-t-il.
Abordant les grèves répétées des enseignants, +Les Inspirations éco+ indique que les enseignants grévistes ne se sont pas contentés de prendre en otage plus de 12.000 établissements de l’Éducation nationale et des dizaines de milliers d’élèves en observant une grève en face du Parlement, mais demandent aujourd’hui à être payés pour avoir fait grève.
Quoique “pleinement logique” et “en totale conformité” avec les dispositions du statut de la Fonction publique, l’annonce du gouvernement d’appliquer une retenue sur salaire pour les grévistes ne passe pas auprès des syndicats des enseignants, déplore la publication.
Comme dans le privé, l’agent gréviste du public doit faire l’objet d’une retenue opérée sur sa rémunération, conséquence du fait qu’il n’a pas travaillé, estime-t-il, soulignant que cette grève des fonctionnaires de l’Éducation nationale, quelles que soient leurs. revendications, ne peut être supportée par le contribuable.
+Le Matin+ rappirte que le parti du progrès et du Socialisme (PPS) a organisé une rencontre sous le thème «Quelles perspectives pour la clôture définitive du dossier du Sahara marocain ?». En effet, et 48 ans après la Marche Verte et la récupération des provinces du sud du Royaume, le conflit artificiel autour du Sahara marocain perdure, et toutes les composantes du peuple marocain sont en droit de se poser cette question : «Jusqu’à quand ce différend, legs de la période coloniale, va-t-il encore se prolonger ?» a souligné le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah.
Et ce différend, affirme M. Benabdallah, «est bien une conséquence de la période coloniale, ce que, peut-être, certains milieux ont tendance à oublier, y compris ceux qui relèvent du clan reconnu comme étant celui du progrès et de la libération de par le monde». «Au sein du PPS, nous avons beaucoup peiné dans nos relations avec les différents partis en raison de l’incompréhension de cette question à un moment où certaines parties s’employaient à la placer dans le sillon de l’autodétermination et du droit des peuples à l’indépendance et de bien d’autres notions qui ne correspondent pas à la réalité de cette cause», a analysé le secrétaire général du PPS.
Par ailleurs, il a rappelé que le Maroc a accumulé des acquis diplomatiques importants. Ceux-ci ont été atteints grâce au Plan d’autonomie présenté par le Royaume en 2007 et son retour au sein de l’Union africaine en 2017. Le Plan d’autonomie, explique le SG du parti du livre, «a permis au Maroc de prendre la main en ralliant le soutien de plus d’une centaine de pays à travers le monde pour résoudre ce conflit artificiel (et en écartant l’option du référendum, qui n’est plus envisagée).
Sur un autre registre, +L’Économiste+ écrit que face à une situation de “non- Maghreb”, qui coûte chaque année des points de PIB aux Etats de la région, le Maroc ne pouvait pas rester les bras croisés, expliquant que sa nouvelle vision géostratégique porte sur l’Afrique, un espace aux potentialités énormes, quoique largement sous-exploitées.
L’objectif aujourd’hui est de favoriser l’émergence d’un espace régional intégré et surtout prospère, relève le quotidien.
Cette dynamique est articulée autour d’un projet structurant, celui du gazoduc Nigeria-Maroc, estime-t-il.
HA/APA