L’action du gouvernement et le rapport de la cour des comptes sur la gestion au sein de l’OCP sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+ critique l’action du gouvernement. Au détriment d’une Charte de la majorité, qui se voulait un cadre de référence politique et morale en encadrant l’action commune des partis de la coalition, ces derniers semblent sombrer dans un « désordre aux relents de désastre fait de querelles, de luttes intestines et de jérémiades d’accusations et de contre accusations », relève-t-il.
En lieu et place d’un sursaut gouvernemental qui puisse être salvateur après que la crise économique et social ait pris des dimensions alarmantes, et au moment où des réformes déterminantes attendent leur lancement, le citoyen, ahuri, assiste déjà à l’ouverture des hostilités électorales entre deux principales composantes de la majorité, déplore-t-il, faisant savoir que ce gouvernement s’oppose à lui-même, étant donné qu’il adopte en conseil de gouvernement un texte et s’y oppose au parlement.
+L’Economiste+ commente la décision de la Cour des comptes de ne pas révéler son rapport en entier sur le contrôle de la gestion de l’OCP. Pour le quotidien, la Cour comptes a « sans doute su faire montre d’une grande maturité en évitant de tout divulguer ».
Le groupe opère dans un domaine stratégique où les arguments qui plaident pour le droit à la confidentialité à l’égard des concurrents et même des clients ne manquent pas. Et le faire pour une entreprise qui rapporte plus de 4% du PIB marocain et contribue à plus de 20% de l’export, c’est préserver des emplois, des investissements et surtout permettre au principal champion de lutter à armes égales dans la compétition mondiale, explique-t-il.
Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ fustige les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour avoir diffusé pendant de longues minutes le carnage de la Nouvelle -Zélande filmé par son auteur.
Devenues depuis longtemps des espaces de prédilection pour les champions de la désinformation, de l’intox et de la diffamation, ces plateformes virtuelles contribuent maintenant à la diffusion de la haine et amplifient les tensions de toute sorte, sociales, culturelles, raciales au lieu d’utiliser leur force de frappe pour servir d’espace de dialogue et de tolérance, juge l’éditorialiste.
Servir de canal privilégié à de criminels et des déviants, vivant en marge de la société, en leur permettant de diffuser à large échelle leurs discours ou leurs images et de faire l’apologie avec fierté d’actes barbares, tout cela fait de Facebook un quasi-complice, relève-t-il.
HA/APA