L’action du gouvernement et les disparités régionales sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
L’Economiste, qui s’attarde sur les enjeux de la rentrée du gouvernement, écrit qu’un nouveau vent semble souffler cette année sur la rentrée sociale, notamment la hausse des pensions de retraite CNSS (5%), finalement débloquée par le ministère des Finances.
En plus des dossiers qu’il faudrait régler, tels que l’emploi, la croissance, l’inflation et l’investissement, les alertes inquiétantes et persistantes de l’enseignement, tant sur la baisse des compétences que sur la crise des valeurs, sont d’une « criante actualité », comme en témoignent la colère et le ras-le-bol dans les rangs des enseignants à la veille de la rentrée universitaire, à cause de leur statut dont la réforme “traîne depuis plus d’un an et demi”, relève le journal.
Aujourd’hui, la crise globale qui joue sa partition n’est pas seulement sociale et économique, mais aussi de confiance, celle qui dépend de la concrétisation de tous les engagements pris et de l’évaluation de la justesse des orientations des politiques publiques, estime-t-il.
+L’Opinion+ estime que les projections du gouvernement dans le projet de loi de finances pour 2023 sont “trop optimistes” tant elles restent tributaires d’une pluviométrie sinon exceptionnelle, pour le moins normale.
Or, l’optimisme n’a plus sa place dans le monde actuel, marqué par un contexte politiquement, économiquement et, surtout, climatiquement incertain, relève l’éditorialiste.
De ce fait, l’anticipation et la prévision sont devenues tellement difficiles à notre époque où les changements climatiques et l’instabilité géopolitique semblent s’installer dans la durée pour devenir des paramètres quasiment structurels.
D’où la nécessité impérieuse pour un pays comme le Maroc de devenir “antifragile”, c’est à dire que tout choc “doit faire l’objet d’un retour d’expérience à même de permettre à l’État et à la société de s’adapter aux nouvelles réalités, en vue de réagir rapidement et efficacement au cas où ces événements venaient à se reproduire”, suggère-t-il
Revenant sur le problème des disparités régionales, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que bien que d’année en année les disparités s’amenuisent entre régions en termes de création de richesses, les écarts entre les 12 régions du Maroc sont encore “flagrants”, estimés par le HCP à quelque 70 milliards DH (1 euro =10,8 DH) en termes de PIB.
Ce chiffre n’est en fait qu’une moyenne arithmétique qui ne reflète pas l’ampleur du fossé entre les extrêmes, surtout que cette estimation ne rend compte que d’un seul agrégat économique, à savoir le PIB, qui est loin de renseigner de manière précise sur le niveau de performance d’une région, fait remarquer la publication.
Amorcer une transformation véritable des régions passera nécessairement par l’élaboration non pas simplement de plans de développement régionaux, comme c’est déjà le cas, mais de vrais contrats de performance collectifs qui engagent les gestionnaires de territoires envers les pouvoirs publics, la population, les bailleurs de fonds ainsi que les partenaires institutionnels et économiques, préconise-t-il.
HA/APA