Les quotidiens marocains parus ce mercredi traitent de nombreux sujets notamment le retour du Maroc à l’UA, les enjeux de l’adoption du nouvel accord de pêche par le parlement européen et le projet de loi portant sur la réforme du système éducatif.
+Al Akhbar+ écrit que le Maroc, depuis son retour à l’Union Africaine, a accumulé les acquis diplomatiques. Le dernier en date s’est produit à Addis-Abeba quand, pour la première fois, la question du Sahara marocain n’a pas été abordée au sommet de l’UA. Dorénavant ce dossier ne sera traité que par L’ONU.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a dans une déclaration à la presse, citée par le quotidien, indiqué que «c’est le premier sommet africain où aucune décision n’a été prise sur la question du Sahara marocain sachant que les décisions inhérentes à ce dossier sont prises au niveau de l’ONU». Et de préciser, que sur la base de la décision du sommet de Nouakchott et des documents juridiques de référence de l’UA ainsi que la charte constitutive de l’UA, le conseil de paix et de sécurité ne peut «d’une manière ou d’une autre traiter ou faire référence au dossier du Sahara marocain au niveau des ambassadeurs et des ministres».
Le quotidien rapporte, que le ministre a relevé qu’il s’agit là d’une clarification juridique d’une grande importance pour mettre fin à toutes les spéculations. Autrement, il n’est plus question de chercher à expliquer cette décision ou interpréter ses dispositions dans le but de remettre ce dossier entre les mains du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Cette dernière, ajoute Bourita, devra, s’aligner d’une manière progressive mais réelle sur les dispositions et les littératures de l’ONU.
+Aujourd’hui le Maroc+ affirme que l’adoption de l’accord de pêche par le parlement européen est une belle victoire méritée et légitime du Maroc.
Mais, si l’essentiel a été fait, le travail ne s’arrêtera probablement pas là pour le Maroc, « car comme en matière de diplomatie et de positions rien n’est jamais acquis ad vitam aeternam. Un autre travail de fond pour les diplomates marocains à Rabat et à Bruxelles doit désormais commencer », suggère le journal.
Plus précisément, une nouvelle bataille importante doit être menée pour approcher les députés qui ont voté contre l’accord de pêche afin de comprendre la motivation de leur position, souligne-t-il.
Car, certains l’ont fait peut-être par manque de compréhension du fond du dossier marocain, pour des raisons conjoncturelles ou de circonstances. Et tout comme ils l’ont fait pour le dossier de la pêche, ils pourraient en faire de même à l’avenir pour d’autres dossiers tout aussi importants pour le Maroc, met-il en garde.
+Al Alam+ revient sur le projet de loi-cadre pour la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique. Le journal relève que malgré l’importance capitale que revêt ce projet, le parlement délibère en dehors de la société, qui semble afficher un désintérêt à l’égard de ce sujet.
Ce projet aurait dû être au centre des préoccupations de la société, des partis politiques, des syndicats et des organisations professionnelles, et aurait dû de surcroit faire l’objet d’un traitement médiatique privilégié et plus profond, mais malheureusement ce projet de loi stratégique risque d’être voté sans aucune contribution de l’opinion publique marocaine, déplore-t-il.
HA/APA