Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi consacrent de larges commentaires à la langue d’enseignement, à l’action du gouvernement en 2019, à la facturation électronique et aux préparatifs au JO de Tokyo 2020.
Abordant la question de la langue d’enseignement, suite au dépôt d’un projet de loi au parlement, la +Vie Eco+ indique que le Parti Justice et Développement (PJD-au pouvoir) et l’Istiqlal « soutiennent mordicus la prédominance, voire l’exclusivité de la langue arabe dans l’enseignement, y compris pour les matières scientifiques et techniques ».
A peine les débats engagés en commission à la Chambre des représentants que ces deux formations politiques ont « déclaré leur hostilité » au projet linguistique contenu dans le projet de loi-cadre, note l’hebdomadaire.
A défaut d’arguments scientifiques, ils ressortent la carte identitaire et la menace que constituerait l’apprentissage des langues étrangères sur notre culture marocaine, constate-t-il, déplorant que l’avenir des générations futures soit « relégué au second rang, quitte à creuser davantage et pour longtemps encore le gap entre école privée et école publique, et priver les couches les plus défavorisées d’un accès équitable à des connaissances que leurs congénères du privée ont a portée de main dés leur jeune âge ».
+Le Temps+ estime que l’Exécutif est attendu à l’aube de 2019 sur beaucoup de fronts socio-économiques et que son efficacité opérationnelle sera « jugée sans états d’âme par la rue qui gronde en réclamant un projet cohérent pour le pays ».
Un contrat l’engage envers les Marocains: une bonne gouvernance, une cohérence dans l’action, une transparence dans la gestion des affaires publiques, une efficience dans leur réalisation, une reddition des comptes aveugle aux calculs personnels, une solidarité et une responsabilité partagée et une proximité de tous les instants avec le peuple, explique-t-il.
+Challenge+ souligne que l’année 2019 est entamée avec beaucoup d’attentes dans divers secteurs. Le citoyen attend une meilleure ouverture de la voie vers un renforcement du vivre-ensemble, relève-t-il.
« Les disparités sociales et spatiales et leurs effets inondent les rapports et les discours au moment où la classe politique donne tous les signes de discordance entre ses composantes », signale-t-il. L’exploitation politicienne de cette situation « enfonce notre pays dans l’incertitude des impacts des politiques publiques », écrit-il, estimant qu’« il est temps que les responsables compétents et grands serviteurs de l’intérêt général prennent les devants de la scène ».
+Libération+ rapporte que seuls 4,9% des étudiants universitaires poursuivent des cours au Master, très loin des 91% inscrits en Licence, d’après un rapport du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
Alors que les doctorants, quant à eux, sont estimés à 4,1% de l’ensemble des étudiants dans les universités aux quatre coins du Royaume. Cela explique le fait que beaucoup d’étudiants ne parviennent pas à parfaire leur formation. Selon ce rapport, cité par le quotidien, beaucoup d’étudiants s’inscrivent dans les universités seulement afin de profiter d’une bourse d’étude, recevoir la carte d’étudiant et profiter des avantages qu’elle octroie sans pour autant prendre place dans un amphi.
+Al Alam+ fait savoir que le gouvernement a déclaré avoir suspendu les mesures se rapportant à la facturation électronique, qui a provoqué une vive indignation des commerçants dans les différentes régions du Royaume.
La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) s’est dite satisfaite de cette décision, faisant savoir que cette démarche répond parfaitement à la requête qu’elle a adressée au chef du gouvernement avec les organisations professionnelles les plus représentatives, composant la Coordination nationale.
Pour le patronat, le gouvernement n’avait pas bien calculé les effets de cette procédure, d’autant plus que cette catégorie professionnelle fait face à d’énormes difficultés à cause d’une âpre concurrence des grandes surfaces, relève le quotidien.
+Al Ahdath Al Maghribia+ informe que le ministère marocain de la Jeunesse et des sports va débloquer la somme de 80 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) qui sera consacrée à la préparation des athlètes marocains aux Jeux olympiques prévus en 2020 à Tokyo.
La commission des athlètes de haut niveau, affiliée au ministère de la Jeunesse et des sports, s’est d’ailleurs récemment réunie pour discuter de la répartition de cette somme colossale, croit savoir la publication.
Le département des sports prévoit parallèlement de se réunir avec le Comité national olympique marocain (CNOM) pour mettre en place une stratégie afin de préparer au mieux les athlètes marocains aux futures épreuves qualificatives aux JO 2020.
HA/APA