Les médecins du secteur public au Maroc ont observé, ce jeudi, un vaste mouvement de grève, qui a affecté aussi bien hôpitaux publics que les facultés.
Les médecins du secteur public revendiquent l’amélioration des conditions de travail, la création de deux nouveaux grades ainsi que la révision du décret relatif à la garde et à l’astreinte qui est jugé « inhumain » par les médecins du secteur.
À rappeler que les médecins avaient déjà haussé le ton contre le ministère de tutelle en annonçant une série de démissions l’année dernière. Selon un communiqué du bureau national du syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), ces démissions ont dépassé les 1.000.
D’autres mouvements de protestation sont également programmés. Il s’agit notamment d’une grève nationale prévue le lundi 19 août ainsi que de deux autres grèves programmées les 22 et 23 du même mois.
« Le ministère de la Santé a levé la main sur notre dossier, malgré le fait qu’il avoue sa légitimité. Il déclare clairement que ce n’est pas à lui de gérer plusieurs points de notre dossier revendicatif, mais c’est plutôt au gouvernement et au ministère de l’Économie et des Finances de le faire. Or, aucune de ses trois parties ne fait bouger les choses. Et le médecin du public au côté du citoyen marocain se trouve face à la réalité douloureuse qui est un système de santé effondré » a expliqué le Secrétaire général national du SIMSP, Dr. Alaoui Mountadar.
Selon lui, le problème réside dans la gestion des ressources humaines. « C’est bien d’ouvrir des établissements de santé, de les aménager. Mais où est donc le personnel qui va gérer ses infrastructures ? L’élément humain n’est pas disponible et se fait de plus en plus rare. Ils ouvrent des établissements de santé, mais il n’y a pas personne pour y travailler. Et même quand les médecins acceptent de travailler dans ses établissements, ils effectuent des gardes non-stop et ne sont même pas indemnisés », s’est indigné dans une déclaration au site électronique arabophone +Hespress+.
HA/APA