Les syndicats du Maroc ont célébré la fête du travail dans un climat de responsabilité et de mobilisation, appelant à la nécessité d’augmenter les salaires, d’améliorer le pouvoir d’achat et de promouvoir les conditions sociales de la classe ouvrière.
Les représentants des principales centrales syndicales au Maroc ont appelé, lundi, à l’occasion de la célébration de la Fête du travail, à la préservation des emplois et du pouvoir d’achat, soulignant la nécessité de satisfaire les revendications de la classe ouvrière et d’augmenter les salaires, notamment à la lumière des hausses prix de certains biens et services.
Ainsi, les sections locales de l’Union marocaine du travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), de la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), ainsi que de la Fédération démocratique du travail (FDT) ont exprimé le besoin de penser des solutions concrètes aux revendications légitimes des travailleurs.
Dans ce cadre, les participants aux défilés du 1er Mai ont scandé des slogans appelant à la préservation des acquis et à l’amélioration de la situation sociale et financière, ainsi que le respect des dispositions du Code du travail, outre la réforme des retraites.
Le respect du droit à la grève et des droits syndicaux, l’amélioration des conditions de travail et l’accès équitable, gratuit et de qualité à l’éducation et à la santé, ont figuré aussi sur les banderoles et morceaux de carton hissés haut sur les hampes en tête des cortèges, qui ont sillonné les principales artères des villes marocaines.
La célébration de la Fête du Travail cette année intervient, selon le gouvernement, dans une conjoncture difficile que traverse le monde entier, marquée par l’inflation et la hausse des prix qui prévalent dans tous les pays en raison de questions à caractère géostratégique.
Dans ce sens, un comité de veille sociale composé de représentants du gouvernement et des partenaires sociaux sera créé pour présenter une vision intégrée concernant l’amélioration du pouvoir d’achat de la classe ouvrière marocaine, dans la perspective de l’élaboration de la loi de finances 2024, a souligné le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, dans une allocution à l’occasion du 1er mai 2023.
« La formation de ce comité traduit la conviction du gouvernement et des partenaires sociaux de poursuivre l’action pour trouver des solutions innovantes à l’ensemble des dossiers sociaux mis sur la table du dialogue », dixit M. Sekkour.
Les migrants subsahariens étaient également de la partie. Ils ont manifesté pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions d’accueil et de travail au Maroc.
Dans une déclaration à APA, Frank Iyanga Makelo, Président de l’organisation démocratique des travailleurs immigrés au Maroc a indiqué que le Maroc « est notre terre d’accueil et depuis 2013, le Roi du Maroc a donné ses instructions pour la régularisation de la situation des migrants », mais « malheureusement à partir de 2018, il y a un recul dans cette nouvelle politique migratoire, les conditions de renouvellement des titres de séjour devient de plus en plus compliquées ».
« Nous sommes aujourd’hui dans la rue pour réclamer la simplification des procédures de délivrance des titres de séjour afin de permettre aux migrants de mieux s’intégrer dans la société d’accueil », a-t-il dit.
HA/APA