Les Marocains s’apprêtent à célébrer, ce dimanche (14 janvier), pour la première fois le Nouvel an amazigh en tant que jour férié national officiel rémunéré. Cette nouvelle journée de célébration rejoint ainsi le statut déjà accordé au premier Moharram de l’année de l’Hégire et au Jour de l’An du calendrier grégorien.
Cette initiative intervient suite à la Décision du Roi Mohammed VI d’instaurer ce « jour férié national officiel payé ». La célébration du Nouvel an amazigh cette année revêt une signification particulière, témoignant des efforts constants visant à promouvoir la richesse culturelle et patrimoniale amazighe, ainsi que de la sollicitude dont le Souverain entoure cette composante fondamentale de l’identité marocaine.
Cette démarche reflète également la détermination du Maroc à consolider la place de la culture amazighe dans tous les secteurs de la société.
Le Nouvel An amazigh représente une source de joie et de fierté pour l’ensemble des Marocains et incarne leur attachement à l’identité nationale. Cette reconnaissance symbolique revêt une importance particulière, illustrant l’enracinement et la diversité du tissu culturel marocain, ainsi que l’engagement en faveur de la promotion de la langue et de la culture amazighes.
L’initiative de décréter le Nouvel an amazigh comme jour férié national officiel constitue une étape majeure dans le renforcement de l’action amazighe nationale, en particulier sur le plan culturel. Elle s’inscrit également dans une approche pragmatique répondant aux aspirations de la population marocaine en matière de promotion de la langue et de la culture amazighes, ainsi que leur intégration dans les domaines de l’éducation et de l’administration.
Les étapes prévues pour célébrer le Nouvel An amazigh reflètent l’engagement du gouvernement en faveur de la mise en œuvre effective du caractère officiel de la langue amazighe. Des actions progressives ont été entreprises, notamment le lancement de projets visant à renforcer l’utilisation de la langue amazighe dans les administrations publiques et son intégration dans différents aspects de la vie publique.
Des efforts considérables sont également déployés pour assurer des services d’accueil en langue amazighe dans les administrations publiques, avec la mobilisation d’agents spécialisés pour conseiller et orienter les usagers amazighophones. Par ailleurs, l’amazighe est progressivement intégrée dans les panneaux de signalisation au sein des administrations et des établissements publics.
Le gouvernement assure également la disponibilité d’un service de réception d’appels téléphoniques en langue amazighe dans neuf centres d’appel relevant de certains départements ministériels et établissements publics, renforçant ainsi la communication téléphonique en amazighe avec la mobilisation de 63 agents spécialisés.
Pour rappel, l’article 5 de la constitution marocaine stipule que « l’arabe demeure la langue officielle de l’État. L’État œuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation. De même, l’amazighe constitue une langue officielle de l’État, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception ».
HA/APA