La grâce royale accordée par le Roi Mohammed VI au profit de la journaliste, Hajar Raissouni, condamnée pour « avortement » et « relations sexuelles hors mariage », ainsi que de l’ensemble des personnes inculpées dans cette affaire, incarne la « largesse humaine » reconnue au Souverain, a affirmé le Président de l’Association Internationale Clé de la paix pour le Développement et la Solidarité, M. Khalid Boudali.
« Je me réjouis énormément de cette grâce royale qui vient à point nommé et qui est motivée par la dimension humaine du Souverain et sa détermination à préserver les valeurs humaines et la protection de l’unité familiale », s’est-il félicité dans une déclaration jeudi à APA.
« Cette action est empreinte des valeurs d’humanité et de solidarité que SM le Roi ne cesse de consacrer à l’égard de toutes les catégories de la société », a-t-il souligné, ajoutant que cette grâce royale puise son essence des préceptes religieux et de la mansuétude et de l’indulgence reconnues au Souverain, a-t-il relevé, citant le hadith « Ceux qui sont miséricordieux, Dieu sera miséricordieux envers eux ».
Il a fait observer que la société civile, qui a suivi l’affaire dès le début, a exprimé un profond soulagement au moment où elle lutte pour la consécration des libertés individuelles telles que reconnues universellement.
Forcer est de relever que le débat sur cette affaire est un débat entre Marocains qui expriment leurs opinions avec toute liberté et engagent des réflexions sur cette question en toute sérénité et responsabilité et ils sont mûrs et maturent pour le faire, a-t-il enchainé.
« Le débat engagé par la société civile sur les lois relatives aux libertés individuelles s’inscrit dans le cadre du processus démocratique mené à pas sûrs par notre pays », a affirmé M. Boudali.
Pour lui, il est étonnant que des parties extérieures viennent s’immiscer dans des faits qui concernent la société marocaine. « Le Maroc n’a pas l’habitude de s’ingérer dans des faits sociétaux qui concernent d’autres pays ».
Chose est certaine : La grâce royale a réduit les voiles de ceux qui voulaient exploiter cette affaire à des fins politiques et autres, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a assuré le Président de l’Association Internationale Clé de la Paix.
Pour rappel, le Roi Mohammed VI a accordé mercredi sa grâce royale au profit de la journaliste, Hajar Raissouni ainsi que de l’ensemble des personnes inculpées dans cette affaire.
« Cette grâce royale s’inscrit dans le cadre de la compassion et la clémence reconnues au Souverain et du souci de SM le Roi de préserver l’avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l’erreur qu’ils auraient commise et qui a conduit à cette poursuite judiciaire », a annoncé un communiqué du ministère marocain de la justice.
Le 30 septembre dernier, le tribunal de Rabat a condamné Hajar Raissouni, journaliste au quotidien +Akhbar Al Yaoum+ et son fiancé, de nationalité soudanaise, à une année de prison ferme.
La juridiction a aussi condamné le médecin, accusé d’avoir pratiqué l’avortement, à deux ans de prison ferme avec interdiction d’exercer son métier pour une durée de deux ans.
Quant à son assistant, il a été condamné à un an de prison avec sursis et sa secrétaire à huit mois de prison avec sursis.
Les poursuites engagées contre la jeune femme, et sa condamnation, ont provoqué un vif débat au sein de la société marocaine au sujet des libertés individuelles.
Les observateurs ont qualifié ce procès comme l’un des plus controversés au Maroc, où il a bénéficié d’une large couverture médiatique. Plus de 30 avocats se sont portés volontaires pour défendre Hajar Raissouni.
Des défenseurs des droits de l’Homme, des associations féminines et des organisations de défense des libertés ont lancé une vaste campagne de solidarité avec la journaliste et les personnes impliquées dans cette affaire.
HA/APA