APA retrace le parcours d’Abderrahmane El Youssoufi, l’ancien chef de gouvernement marocain décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.
8 mars 1924 : naissance à Tanger d’Abderrahmane El Youssoufi.
1960-1963 : il est arrêté deux fois et jugé par contumace pour complot contre le régime du monarque Hassan II. Il écopera d’une peine deux ans avec sursis.
1975 : exilé en France depuis 1965, Abderrahmane El Youssoufi est, à nouveau, poursuivi par contumace lors du grand procès de Marrakech (1969-1975). Le procureur requiert sa condamnation à mort.
1980 : cette année marque son retour au Maroc à la faveur d’une grâce royale.
4 février 1998 : il est chargé par Sa Majesté Hassan II de former un « gouvernement d’alternance » censé œuvrer pour la réconciliation avec l’opposition de gauche.
6 septembre 2000 : il est reconduit à son poste de Premier ministre par le Roi Mohammed VI qui vient de monter sur le trône.
9 octobre 2002 : il cède son fauteuil de Premier ministre à Driss Jettou. Ce départ du gouvernement est suivi, quelques mois plus tard, de sa démission de l’USFP, l’Union Socialiste des Forces Populaires, dont il est le Premier Secrétaire pendant une dizaine d’années. Il prend ainsi sa retraite politique.
2016 : le Roi Mohammed VI inaugure une avenue portant le nom d’Abderrahmane El Youssoufi dans sa ville natale de Tanger.
2018 : M’barek Bouderka, figure de la gauche marocaine et artisan de l’instance équité et réconciliation (Organisme ad hoc créé par Mohamed VI au lendemain de son intronisation pour régler les dossiers liés aux violations des droits de l’Homme sous le règne de son père) publie un recueil de conversations avec El Youssoufi intitulé « Discussions autour de ce qui s’est passé, bribes de mon parcours telles que racontées à Bouderka ».
2020 : El Youssoufi décède à Casablanca dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 mai.
ARD/id/cgd/APA