Les fonds mobilisés par le Maroc, à hauteur de €150 millions, serviront à financer les projets du FIDA dans le monde, en soutien à une transformation structurelle des zones rurales.
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé, mercredi, l’émission d’une nouvelle obligation durable d’un montant de 150 millions de dollars, souscrite par la Banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib). Cette opération renforce la position du Royaume comme l’un des partenaires stratégiques majeurs du FIDA en Afrique.
Cette émission, équivalente à 1,47 milliard de dirhams, porte à onze le nombre total d’obligations émises par le FIDA dans le cadre de son programme mondial de financement durable. Il s’agit également de la deuxième souscription réalisée par Bank Al-Maghrib en moins d’un an, après celle de 100 millions d’euros en juillet 2024, témoignant d’un partenariat historique de plus de 40 ans entre le Maroc et cette agence onusienne.
Natalia Toschi, responsable du financement au FIDA, a déclaré : « Le renouvellement de la confiance de Bank Al-Maghrib confirme la place privilégiée du Maroc parmi nos partenaires. » Elle a salué une collaboration « exemplaire », fondée sur une vision commune en faveur du développement rural et de la sécurité alimentaire.
Depuis 1979, la coopération entre le FIDA et le Maroc a permis de mobiliser plus de 1,7 milliard de dollars à travers seize programmes, bénéficiant à plus de 700 000 ménages ruraux. Le portefeuille actuel comprend trois projets actifs, d’une valeur totale de 250 millions de dollars (2,45 milliards de dirhams), alignés sur la stratégie nationale « Génération Green 2020-2030 », avec une attention particulière portée aux femmes et aux jeunes des zones les plus vulnérables.
Donal Brown, vice-président adjoint du Département des opérations du FIDA, a souligné : « Le Maroc se distingue par la constance et l’ampleur de son engagement, ainsi que par la pertinence de sa stratégie en matière de résilience climatique, de développement territorial et de lutte contre la pauvreté rurale. »
Les fonds issus de cette nouvelle obligation durable seront dédiés au financement de projets agricoles à l’échelle mondiale, visant principalement les populations rurales vulnérables, notamment les petits exploitants agricoles qui produisent plus d’un tiers de la nourriture mondiale tout en étant les plus exposés à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire.
Avec cette opération, le Maroc confirme son rôle moteur dans la mobilisation de financements durables en Afrique et réaffirme sa volonté de faire de la lutte contre l’insécurité alimentaire une priorité stratégique.
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