Le débat sur la subvention du gaz butane, dont la levée éventuelle provoque déjà des remous, et les enjeux de la réforme des entreprises publiques sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+, qui aborde sur une éventuelle levée de la subvention du gaz butane, écrit que selon certaines estimations, 40% des bonbonnes de gaz écoulées sur le marché vont aux agriculteurs et que ce n’est pas la récente sortie rassurante de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui a clairement signifié que la décompensation n’est pas prévue pour 2023, qui parviendra à dissiper les craintes des Marocains.
Ceci en dépit du fait que les Marocains sont de plus en plus conscients que la politique de subventions des produits de première nécessité profitait plus aux grands consommateurs et aux riches, qu’au petit peuple, relève le journal.
D’où la nécessité d’une approche spécifique, individualisée et plus humaine en matière de décompensation, à même de répondre aux réalités du vécu marocain. Car sinon, priver certaines catégories de la population de leur pain quotidien, serait une catastrophe sociale qu’il faudra un jour ou l’autre compenser, souligne-t-il.
+L’Economiste+ estime que des « bombes », comme le dossier de la décompensation du gaz butane, risquent de faire beaucoup de dégâts.
Car, en l’absence d’explications officielles, les fake news prennent le relais, une option dangereuse dans un contexte de crise, estime la publication.
Les ménages, dont les bourses sont déjà crevées par les hausses des prix, craignent le pire, d’autant que le climat d’incertitude au niveau mondial alimente ces suspicions, constate-t-il.
Le déficit de communication doit être comblé, car, en période de crise, communiquer permet de limiter le doute et les spéculations, et de montrer que la situation est prise au sérieux, soutient-il.
+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les enjeux de la réforme des entreprises publiques, écrit que le sujet des entreprises publiques revient avec force dans le débat sur le projet de loi de finances pour 2023, car ces entreprises étant par excellence le bras économique de l’État, leur performance pèsera encore plus lourd dans la balance à un moment où la pression budgétaire se fait de plus en plus grande.
En 2023, le gouvernement donnera probablement et logiquement un net coup d’accélérateur en ciblant les secteurs les plus prioritaires comme l’énergie, les infrastructures comme les ports, aéroports, autoroutes ou encore le transport, note l’éditorialiste.
La réforme des entreprises publiques n’est pas seulement dictée par la nécessité d’optimisation des moyens et des investissements, souvent lourds, mais aussi et surtout par des impératifs de cohérence et de rationalisation de l’intervention publique, estime-t-il.
HA/APA