La polémique autour de l’article 9 du PLF 2020, la commande publique et le projet de gazoduc Maroc-Nigeria, sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains.
+Telquel+ estime que l’article 9 du PLF 2020 sonne comme une humiliation à la fois pour les magistrats, dont les jugements deviennent caducs, et le citoyen qui se retrouve opposé à « un Léviathan au-dessus des lois, intouchable, imparable ».
L’insaisissabilité des biens de l’Etat est tout simplement contraire à la Constitution qui dispose que « les jugements définitifs s’imposent à tous », explique l’hebdomadaire, ajoutant que « la question est: pourquoi l’Etat ne paie pas, soupçonne-t-il des malversations derrière certains jugements? ».
Le gouvernement a besoin de ressources. Mais de là à instituer une impunité légitimée par le parlement… c’est là un « véritable scandale », s’exclame-t-il.
Sur un autre registre, +La Vie Eco+ fait savoir que le volume de la commande publique pure est de 200 milliards de DH (1 euro= 10,7 DH), notant que quand l’Etat dirige des milliards de DH de commande publique vers les entreprises, ces dernières doivent en contrepartie être des vecteurs de pérennité et de cohésion sociale et non pas de précarité.
Le secteur privé de manière générale et l’entreprise en particulier sont de plus en plus interpellés sur leur capacité à créer encore plus de valeur et surtout, de manière durable.
L’Etat a le droit en tant que partenaire et le devoir en tant que dépositaire des deniers du contribuable, d’exiger que le secteur privé remplisse en totalité sa part de ce contrat social, recommande-t-il.
« Émettre des lois sans en suivre l’application, un véritable gâchis », écrit pour sa part l’hebdomadaire +Challenge+, se demandant comment justifier que des lois soient toujours en instance même si elles disposent de décrets d’applications et sont publiées au Bulletin Officiel.
C’est le cas de la loi relative à l’eau qui réglemente le rejet des eaux usées dans les réseaux publics d’assainissement ou dans les oueds, puits et abreuvoirs, précise le journal, évoquant dans ce sens « le désastre écologique » de la plage d’Oued Merzeg à Dar Bouazza, dans la périphérie sud de Casablanca.
Cette plage est devenue impropre à la baignade à cause des multiples canaux d’assainissement qui y ont déversé des années durant en toute impunité, des eaux usées sans arrêt, regrette-t-il.
+Al Alam+ se fait l’écho d’un communiqué du ministère de la Santé qui revèle que 2,5 millions de Marocains sont atteints de diabète, dont 50% méconnaissent leur maladi.
Conscient de l’importance de la prévention et du contrôle du diabète, le ministère en a fait l’une de ses priorités aussi bien dans le plan de santé 2025 que dans la stratégie nationale de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles 2019-2029, souligne le ministère, ajoutant qu’environ 882.000 personnes atteintes de diabète sont prises en charge au niveau des établissements de soins de santé primaire.
+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que le gazoduc Maroc-Nigéria est un projet à caractère stratégique et structurant qui constitue la pierre angulaire de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest et un catalyseur du développement socio-économique de tous les pays de la région.
Selon la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, cité par le quotidien, ce projet, qui illustre une très forte volonté de coopération régionale au bénéfice de l’ensemble du continent africain, offre d’énormes opportunité à une multitude de pays et d’acteurs économiques.
Le gazoduc, qui s’étale du Nigéria au Maroc, couvre 16 pays africains représentant un PIB total de 670 milliards de dollars, a-t-elle précisé, notant qu’il procède d’une volonté d’intégration de l’Afrique pour consolider les liens et stimuler le commerce intra-régional.
HA/APA