Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets, notamment la large prospection de gaz, l’entrée du Maroc pour la première fois sur le marché international de gaz naturel liquéfié, la prochaine construction d’une usine de maintenance d’avions militaires et la croissance de l’économie marocaine.
+Al Akhbar+ rapporte qu’entre 2000 et 2022, le Maroc a connu quelque 67 forages de puits par pas moins de 11 sociétés différentes de prospection en gaz naturel. En effet, 40 puits recèleraient d’importantes quantités de gaz dont la mise en exploitation ne demande pas d’importants investissements supplémentaires du fait de leur proximité avec la ligne gazoduc qui traverse le nord du Maroc et d’un grand réseau d’unités industrielles.
Selon la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, la major espagnole «Repsol» a tout récemment mis à jour d’importantes quantités de gaz en offshore, au large des côtes de Larache, découverte confirmée par le forage de puits réalisé par la société britannique Chariot Oil and Gas, entre fin 2021 et début 2022. Des clients pour ce gisement ont même été déjà identifiés.
De même, le bassin d’Essaouira recèle d’importantes quantités de gaz et condensat à Meskala au niveau du Trias gréseux infra-salifère, non seulement celles mises en valeur depuis plusieurs années, mais celles découvertes plus récemment et qui attendent d’être confirmées par des études techniques complémentaires.
Le bassin de Tendrara a connu lui aussi le forage, par l’ONYHM, de cinq puits en partenariat avec Sound Energy entre 2016 et 2019. Des quantités de gaz ont été découvertes dans deux puits qui ont fait l’objet d’un contrat en vue de leur mise en exploitation prochaine, précise la publication.
Au niveau de la côte atlantique allant d’Agadir à Tarfaya, 7 puits ont été forés, dont trois en eau peu profonde. Deux de ces puits ont confirmé la présence de pétrole au large de Tarfaya et Sidi Ifni, alors que d’importants indices pétroliers et gaziers ont été mis en valeur dans quatre autres puits au niveau de la même zone maritime.
+Le Matin+ rapporte que le Maroc fait son entrée pour la première fois sur le marché international de gaz naturel liquéfié. Après avoir lancé un appel d’offres en novembre dernier, le gouvernement est en train d’étudier les propositions faites par les potentiels fournisseurs.
Selon la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali une commission ad hoc planche actuellement sur l’examen des propositions reçues et tranchera dans les prochains jours sur les futurs fournisseurs, ce qui permettra de signer les premiers contrats. « Ce ne sera ensuite qu’une question de temps pour que le gaz naturel parvienne aux deux centrales de Taheddart et Beni Mathar, actuellement à l’arrêt. Les deux centrales pourront ainsi redémarrer leurs activités», souligne la ministre, citée par le quotidien.
La ministre, qui ne cache pas ses ambitions, souhaite voir le Maroc doté de ses propres infrastructures de stockage et de regazéification. «La question est encore examinée par la Commission ad hoc qui n’a pas encore tranché sur la nature de ces futurs terminaux. Est-ce qu’il s’agira d’unités flottantes ou de stations fixes» ajoute-t-elle. Si les usines flottantes offrent plusieurs avantages notamment en termes de facilité d’installation et de possibilité de déplacement vers différents ports, il est également nécessaire d’examiner le coût de construction et le fonctionnement le plus économique.
+L’Opinion+ fait savoir que le Royaume va bientôt se doter d’une usine de maintenance d’avions militaires en vertu un partenariat avec la société belge, le groupe Blueberry et le géant Américain Lockheed Martin.
Ce projet est le fruit d’un partenariat stratégique entre le gouvernement marocain et les groupes susmentionnés qui se traduira par une joint-venture marocaine Maintenance Aero Maroc (MAM).
Cet accord prévoit la construction d’un centre de maintenance, de réparation et de mise à niveau des aéronefs militaires dont les avions de chasse et les hélicoptères des plateformes de Lockheed Martin. Ce centre sera érigé sur une superficie de 15.000 m² à l’aéroport de Benslimane. Plus de 300 emplois seront créés grâce à ce projet.
Selon la même source, les premières activités de maintenance devraient commencer dès cette année sur le Lockheed Martin C-130, informe la publication.
+Aujourd’hui le Maroc+ indique que la Banque mondiale anticipe un ralentissement du rythme de croissance de l’économie nationale. Les projections formulées dans le récent bulletin d’information économique de la Banque pour la région MENA prévoient pour le Maroc une croissance de 1,1% contre 7,4% en 2021.
Cette décélération ne tardera pas à se dissiper puisqu’en 2023 l’activité économique nationale devrait reprendre son élan et atteindre une croissance de 4,3%. Pour ce qui est de la croissance du PIB réel par habitant, elle reviendrait selon la Banque mondiale à -0,1% pour se hisser à 3,1% en 2023, ajoute-t-on.
Les prévisions du compte courant laissent prédire pour le Maroc un solde négatif de 5,5%. Il s’établirait à -4% en 2023. Pour ce qui est du solde budgétaire, il ressortirait à -6,2% en 2022 et à -5,8% en 2023, selon la Banque mondiale.
HA/APA