Plusieurs experts sont réunis depuis lundi 1er juillet à Agadir, au sud du Maroc, pour réfléchir sur une stratégie de lutte contre la désertification.
La ville d’Agadir, au sud du Maroc, accueille une conférence internationale sur le rôle des sols dans le développement durable. Intitulée « Enracinés dans la résilience : Découvrir l’importance du sol dans le développement durable », la rencontre ouverte lundi, réunit une pléiade de personnalités, d’experts et de chercheurs de renommée mondiale spécialisés dans le domaine.
Organisée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Agence nationale pour le développement des Zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), la conférence se déroule en marge de la 36ème Session du Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la biosphère, qui se tient du 1er au 5 juillet. Les discussions porteront notamment sur les interactions entre les sols et les eaux souterraines, les pratiques de gestion des sols et les dimensions culturelles des sciences du sol dans le contexte du changement climatique.
Durant cette rencontre, les participants examineront la gestion intégrée des paysages, les techniques de restauration des sols, ainsi que des stratégies pour lutter contre la désertification. Ils discuteront aussi des moyens d’augmenter la résilience des sols face à la sécheresse et aux inondations.
Latifa Yaacoubi, directrice générale de l’ANDZOA, a affirmé que le Maroc possède une diversité de sols et de milieux naturels représentant un capital précieux pour la sécurité alimentaire nationale. « Nos sols fertiles sont un pilier de notre sécurité alimentaire », a-t-elle déclaré. Elle souligne que la biodiversité du Maroc offre de nombreux avantages participant aux équilibres écologiques et fournissant des ressources vitales pour l’agriculture et le tourisme.
Mme Yaacoubi a attiré l’attention sur les défis persistants tels que la désertification, l’érosion des sols et la perte de biodiversité. Elle note que les autorités marocaines ont entrepris plusieurs initiatives pour préserver les sols et la biodiversité. « Cette rencontre met en lumière les aspects cruciaux de l’interdépendance entre les sols, la biodiversité, la gestion des paysages, et l’eau. Elle est une occasion d’apprendre des bonnes pratiques locales et des avancées scientifiques pour un avenir durable », a-t-elle précisé.
Intervenant dans le cadre de la conférence, Lidia Arthur Brito, sous-directrice générale pour les sciences exactes et naturelles à l’UNESCO, a insisté sur la corrélation étroite entre la santé des sols et le développement durable. Elle a réitéré l’engagement de l’UNESCO à promouvoir des actions communes pour protéger ce patrimoine essentiel et contrer l’épuisement des sols.
En évoquant la situation en Afrique, Mme Brito a mis en garde contre l’ampleur croissante de la désertification, qui affecte de vastes zones de terres fertiles, rendant les populations locales de plus en plus vulnérables. « L’UNESCO appelle à une mobilisation internationale urgente pour remédier à cette problématique », a-t-elle indiqué avant de saluer la contribution du Maroc à la protection de la biodiversité.
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