Le Conseil d’administration de la Banque mondiale (BM) a approuvé les deux prêts de 350 millions de dollars, chacun, en appui aux politiques climatiques et à la protection sociale au Maroc.
Le premier vise à soutenir les mesures prises par le Royaume pour lutter contre le changement climatique et améliorer la résilience du pays, notamment des populations vulnérables et des écosystèmes, face à l’aggravation des impacts climatiques déjà ressentis.
Ce prêt-programme pour les résultats «est axé sur un renforcement des capacités institutionnelles et politiques permettant d’intégrer le changement climatique dans les politiques et les programmes de développement. Pour y parvenir, ce financement contribuera à améliorer les outils et les systèmes politiques, la gestion des données, et la performance des institutions fiscales et financières, tout en renforçant la coordination entre les agences et les ministères des différents secteurs», a déclaré dans un communiqué Jesko Hentschel, directeur Pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale.
Le nouveau programme aidera le gouvernement à accélérer la mise en œuvre de ses Contributions déterminées au niveau national (CDN), dans le cadre de l’Accord de Paris, qui soulignent les engagements du Royaume à lutter contre le réchauffement de la planète grâce à la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, ainsi que sa résolution de renforcer la résilience du pays face aux chocs climatiques.
La conception du programme s’appuie sur les recommandations émanant du Rapport national sur le climat et le développement du Maroc (CCDR) 2022, qui identifie une série de principes directeurs pour des actions urgentes. Il s’agit notamment du besoin d’une approche pan-gouvernementale, de la création d’un système solide de données climatiques facilitant la prise de décision, ainsi que la nécessité absolue de protéger les groupes vulnérables et les écosystèmes contre le changement climatique.
Le second prêt approuvé est un financement additionnel pour continuer d’accompagner la mise en œuvre d’un système de protection sociale moderne et efficace, en prolongement du «Projet de réponse d’urgence de la protection sociale face à la Covid-19 du Maroc», de 400 millions de dollars approuvé et décaissé par l’institution de Bretton Woods en 2020.
Ce financement additionnel soutiendra la conception du programme d’allocations familiales universelles du Maroc et renforcera à moyen terme la capacité d’adaptation du système de filets sociaux. Il accompagnera deux aspects clés de la réforme de la protection sociale : renforcer le soutien aux programmes de transferts monétaires existants du gouvernement du Maroc et mettre en œuvre le nouveau programme non contributif d’assurance maladie destiné aux ménages vulnérables.
HA/APA