Lors d’un atelier à Abidjan, des experts de la CEDEAO, de l’ONHYM et de la NNPC, ainsi que des représentants des États concernés, ont travaillé à surmonter les défis juridiques, techniques et environnementaux du gazoduc Nigeria-Maroc.
Organisé par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en collaboration avec l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) du Maroc et la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC), l’atelier de travail d’envergure organisé à Abidjan, marque une étape importante dans la finalisation des accords clés pour le projet de Gazoduc Nigéria-Maroc. Initié du 27 au 30 août, cet atelier ambitionne de conclure l’Accord intergouvernemental (IGA) et l’Accord de gouvernement hôte (HGA), régissant cette infrastructure énergétique majeure.
Le gazoduc, traversant de multiples pays, engage les protagonistes à surmonter des défis de taille sur les plans juridique, technique et environnemental. Les États concernés se penchent sur des points tels que la sécurité énergétique, le partage des risques et bénéfices, ainsi que la protection des investissements sur le long terme.
L’IGA, en tant que traité transfrontalier, est au cœur des discussions. Il fixe les règles de fonctionnement, de gestion et de gouvernance du gazoduc. Parallèlement, l’HGA précisera les modalités spécifiques entre la société en charge du projet et chaque État hôte, garantissant ainsi une gestion harmonieuse des infrastructures sur les territoires nationaux impliqués.
Ces discussions, faisant suite à plusieurs rounds de négociations à Rabat et Marrakech, ont démontré l’engagement des pays traversés. La présence des délégations aux côtés des experts de l’ONHYM et de la NNPC souligne leur volonté collective de faire avancer ce projet aux ambitions continentales.
Au-delà de ses bénéfices économiques évidents, le Gazoduc Nigéria-Maroc s’inscrit dans une démarche stratégique de coopération Sud-Sud. Il est en phase avec la vision du Roi du Maroc, visant à doter l’Afrique d’une dimension économique, politique et stratégique renouvelée. Le projet entend favoriser l’interconnexion énergétique du continent, insufflant une dynamique nouvelle dans les échanges économiques interafricains.
La finalisation des accords d’Abidjan sera suivie de diverses phases de mise en œuvre technique et administrative. Les retombées économiques escomptées incluent non seulement un accès accru à l’énergie pour les pays desservis, mais également la création d’emplois substantiels et l’intégration plus étroite des marchés régionaux.
Le Gazoduc Nigéria-Maroc, par sa portée, pourrait devenir un pilier central de la stratégie énergétique africaine, réduisant la dépendance aux importations d’énergie et stimulant la croissance économique à long terme.
Ainsi, l’atelier de travail d’Abidjan constitue un jalon capital dans la réalisation de ce projet, symbolisant une fois de plus le potentiel de l’Afrique lorsqu’elle s’engage sur la voie de la coopération et de l’intégration économique. Les progrès réalisés lors de ces discussions seront déterminants pour l’avenir énergétique du continent et sa capacité à relever ensemble les défis globaux de demain.
MN/te/Sf/APA