Le Maroc a salué la décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur les mesures provisoires immédiates que l’Etat d’Israël doit prendre pour assurer la protection des Palestiniens dans la Bande de Gaza et garantir la fluidité des aides humanitaires de manière suffisante et sans entraves, indique samedi une source au ministère marocain des Affaires étrangères.
Cette décision de la CIJ, ajoute la même source, cadre avec ce que le Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, n’a eu de cesse de souligner quant à la nécessité de prendre des mesures pratiques et urgentes pour assurer la protection des Palestiniens et mettre fin à l’agression sans pareil que vit la Bande de Gaza et à la détérioration dangereuse de la situation humanitaire qui en découle.
La même source a aussi rappelé la position de principe du Royaume qui soutient la justesse de la Cause palestinienne, rejette la prise pour cible des civils par n’importe quelle partie et s’attache au droit légitime du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods-Est comme capitale, dans le cadre de la solution à deux Etats convenue au niveau international, au service des aspirations des peuples de la région et de la communauté internationale à un avenir sûr pour l’ensemble de la région dans la paix et la stabilité.
Pour rappel, la CIJ a demandé vendredi à Israël de faire tout son possible pour « empêcher » tout éventuel acte de « génocide » dans la bande de Gaza, et y permettre l’accès de l’aide humanitaire, un verdict historique salué par l’Afrique du Sud qui avait saisi le tribunal.
Israël doit tout faire pour « empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d’application » de la Convention sur le génocide, et doit prendre « toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide », a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye. La CIJ n’a toutefois pas évoqué de cessez-le-feu.
A ce stade, la Cour ne s’est pas avancée sur la question de savoir si Israël commet effectivement ou non un génocide. Elle s’est prononcée sur des ordonnances d’urgence avant d’examiner l’affaire sur le fond, un processus qui peut prendre des années.
Israël doit également prendre « des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent pour faire face aux conditions de vie défavorables auxquelles sont confrontés les Palestiniens », a statué la CIJ.
HA/APA