Les quotidiens marocains parus ce lundi s’intéressent à nombre de sujets notamment la fiscalité, l’emploi dans le secteur industriel, le tourisme à Agadir et la protection sociale.
+Le Matin+ constate que le système fiscal actuel a montré ses limites pour les professions libérales, commerçants et TPE. La plupart, soit 720.000, optent pour le régime forfaitaire, principalement la cotisation minimale, à croire que très peu d’entre eux se développent pour changer de régime. Sur cette population, 20% seulement paient l’impôt. Les différents experts qui ont pris part à la 2e Matinale de la fiscalité organisée par Groupe Le Matin le 5 avril ont plaidé pour une meilleure attractivité fiscale en faveur de cette cible. De l’avis de tous, celle-ci mérite une attention particulière lors des 3es Assises prévues en mai.
+L’Economiste+ relève que 80% des recettes de l’Impôt sur les Sociétés (IS) sont assurés par 0,98% d’entreprises, 70% de la TVA collectée et reversée par 0,66% de contributeurs et 73% de l’IR est acquitté par les salariés (privé et public). Comment dans ce cas ramener les contribuables à un peu plus de civisme ?
L’une des interrogations qui reviennent de plus en plus dans les discussions. Les assises fiscales vont s’y intéresser puisque l’une des principales orientations est l’élargissement de l’assiette fiscale afin de réduire la pression ainsi que la mise en place d’un impôt lié à la faculté contributive de chacun. La fiscalité souffre de distorsions, niches et exonérations évaluées à 28,5 milliards de DH, selon le nouveau référentiel cible du ministère des Finances (34,7 milliards dans l’ancien) amplifiées par la fraude et l’évasion fiscale : fausses factures, entreprises au déficit chronique des professionnels qui minimisent au maximum l’impôt déclaré, écrit la publication.
+Al Ittihad Al Ichtiraki+ se fait l’écho du rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui a prôné la mise en place d’un nouveau système fiscal qui simplifie les procédures, libère le potentiel de croissance et contribue à l’équité et à la justice sociale.
Dans ce rapport portant sur « un système fiscal, pilier pour le Nouveau Modèle de Développement », qui constitue la contribution du Conseil aux Assises Nationales de la Fiscalité, prévues en mai 2019, le CESE appelle à la mise en place d’un pacte fiscal de confiance, parallèlement à la poursuite du chantier de la dématérialisation, qui instaure une relation rénovée avec le contribuable, limite les marges d’appréciation de l’administration et consacre la lisibilité, l’accessibilité et l’acceptabilité du système, ce qui aura pour effet d’élargir l’assiette fiscale.
Au registre agricole, +Al Bayane+ estime que la sécheresse pèse de tout son poids sur le quotidien des agriculteurs. La campagne agricole est qualifiée de compromise et de grandes parcelles sont aujourd’hui sinistrées.
Les prévisions météorologiques annoncent l’arrivée des pluies, après celles du weekend, au début de la semaine prochaine. Les précipitations du mois d’avril ne vont pas soulager la saison agricole ni les cultures déjà installées dans les zones Bour, estiment les agriculteurs.
Le Maroc n’a pas reçu d’importantes quantités de pluies ces derniers mois. La situation agricole actuelle est dite inquiétante. Mis à part les 9 périmètres irriguées où toutes les cultures sont sauvées et ne souffrent pas de stress hydrique, les zones Bour pâtissent des effets néfastes de plus de quatre mois de sécheresse, explique le journal.
+Aujourd’hui le Maroc+ aborde l’emploi dans le secteur de l’industrie. Certes, environ 400.000 nouveaux emplois ont été créés dans le secteur industriel depuis 2014 à ce jour, mais il faut faire en sorte que le volume de création ne soit pas « dilué » par la destruction des emplois, relève le quotidien.
Et ceci n’est assurément pas de la responsabilité du seul ministère de l’industrie, car si ce dernier assume ses responsabilités en faisant en sorte que les conditions soient favorables à l’investissement national et étranger, et donc à la création des emplois, la durabilité de ces emplois, elle, relève plus de tout un écosystème, un ensemble d’acteurs qui constituent le climat des affaires au Maroc, relève-t-il.
+Al Bayane+ revient sur le tourisme à Agadir. Les prémices de la destination touristique d’Agadir sur lesquels reposent les espoirs de l’économie régionale du Sous-Massa en termes de devises, seraient désormais en plein ressaisissement.
Toutefois, il n’en demeure pas moins évident que la relance, tant attendue, est en quête de maints coups de pouce du secteur sous toutes ses formes, estime l’auteur de l’article.
Reconsidérer les axes fondateurs du plan Azur, s’intégrer pleinement dans la vision 2030, parfaire le module de l’animation au-delà de la saisonnalité, relever de plus belle le taux d’arrivées et de nuitées « sont les leitmotiv du cheval de bataille, de la nouvelle dynamique mise en selle, du moins dans l’intention, en attendant l’acte tangible », précise-t-il.
Une destination en perte de vitesse depuis des lustres certes, mais n’est point sujette à une fatalité éternelle. Cette délicate étape de transition nécessite redéploiement et mobilisation de toutes les aptitudes en présence, suggère-t-il.
+Al Ahdath Al Maghribia+ relève que plus de la moitié des Marocains n’ont pas de couverture médicale et une grande partie ne peuvent pas accéder aux services de santé. Ainsi, d’après le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et à la vie, cité par la publication, seulement 9 millions de Marocains bénéficient aujourd’hui de l’Assurance maladie obligatoire. Cet effectif englobe la population des salariés et des titulaires de pensions des secteurs public et privé couverte par l’AMO.
Plus précisément, l’AMO-CNSS couvre 66,3% de l’effectif des bénéficiaires des deux régimes et 67,8% de celui des cotisants. Ces derniers ont d’ailleurs atteint le nombre 3,8 millions de personnes, rapport le quotidien.
Partant de ces chiffres, le Réseau s’est interrogé sur le degré d’implication du gouvernement dans le processus de généralisation de la couverture médicale obligatoire. Ces interrogations sont d’autant plus légitimes que le Maroc a instauré le régime de l’AMO, il y a 15 ans, et que le RAMED a été généralisé depuis six ans.
HA/APA