Les quotidiens et hebdomadaires parus ce samedi consacrent de larges commentaires à la présence des technocrates dans la nouvelle mouture du gouvernement, la croissance économique, le Forum d’affaires Maroc-France et au leadership de la compagnie d’aviation RAM.
S’agissant de la nouvelle mouture du gouvernement, +L’Observateur du Maroc et d’Afrique+ écrit que l’objectif de l’efficacité est clairement établi, mais cela serait une erreur de réduire cet événement à ce seul objectif.
Dans cette nouvelle mouture, le Parti Justice et Développement (PJD-au pouvoir) n’a que six portefeuilles face à 8 chez trois autres partis et 9 technocrates, poursuit le journal, faisant remarquer que ce sont ces derniers qui monopolisent les postes considérés comme les plus importants.
Selon la publication, ce n’est pas juste un aspect comptable mais un véritable virage politique qui ramène les choses à leur proportion.
Par ailleurs, l’hebdomadaire qui pense que le gouvernement précédent était « handicapé par sa lourdeur », explique que dès qu’un dossier était transversal, il se perdait dans les méandres de la bureaucratie.
Ainsi, cet Exécutif plus « resserré » est censé répondre à cette injonction de célérité, estime-t-il.
Les nouveaux profils choisis ont de réelles compétences dans leur domaine, note le journal, attirant l’attention que « l’important se situera au niveau de la communication ».
+Le Reporter+ se demande si « les technocrates faussent-ils le jeu démocratique ?”, commentant le grand débat sur la présence des technocrates, qui « ressuscite », chaque fois, à la veille de la nomination d’un gouvernement, ou de son remaniement.
Les technocrates sont appelés ainsi parce qu’il s’agit de profils et compétences qui, précisément, n’appartiennent à aucune formation politique, explique l’auteur de l’article, notant, cependant, que certains d’entre eux rejoignent l’un ou l’autre des partis de la majorité dès leur nomination au sein du gouvernement.
Dans les démocraties développées, les partis politiques sont à l’affût des profils qui peuvent les enrichir et leur permettre de creuser l’écart avec leurs concurrents et adversaires politiques, souligne le journal, regrettant l’absence, au Maroc, d’une quelconque stratégie de cette intelligence-là, de la part des partis.
+Al Bayane+ rapporte que la Banque Mondiale prévoit une accélération progressive de la croissance de l’économie marocaine pour s’établir en moyenne à 3,3 % en 2020 et 2021.
Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique, l’Institution de Bretton Woods attribue cette croissance prévisionnelle principalement à des activités secondaires et tertiaires plus dynamiques, soutenues par de substantiels investissements étrangers.
En particulier, d’importants flux d’IDE continuent d’alimenter l’industrie automobile, notamment la nouvelle usine Peugeot – qui doublera à terme la capacité de production du secteur – ainsi que les services logistiques et commerciaux liés à l’extension du port de Tanger, relèvent les économistes de la Banque mondiale. L’inflation devrait à moyen terme se chiffrer autour de 1% en moyenne, souligne le rapport, cité par le quotidien.
+Al Alam+ indique que le Forum d’affaires Maroc-France, qui se tiendra du 23 au 25 octobre à Dakhla, mettra en avant les multiples atouts économiques de la région Dakhla-Oued Eddahab, en vue d’en faire un hub vers l’Afrique subsaharienne.
Organisée par la Région Dakhla Oued-Eddahab et la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc, cette nouvelle édition du Forum d’affaires Maroc-France mise sur la participation de près de 300 opérateurs économiques aussi bien nationaux que français et africains, fait savoir le journal.
Sous le titre « Take-off rassurant », +Le Temps+ écrit qu’entre la multiplication de nouvelles dessertes, l’extension du réseau domestique, l’agressivité en matière de communication digitale et le rajeunissement constant de la flotte, RAM réaffirme son leadership aux plans régional et continental et réduit les turbulences nées de la chute de rentabilité.
Par ailleurs, l’hebdomadaire estime que c’est un exercice difficile qu’on demande à la RAM quand on attend de la compagnie d’être à la fois « une bonne affaire » en termes comptables et un support institutionnel pour la promotion de l’image du Royaume à l’international.
Une équation que l’actuel patron de la RAM tente de résoudre à sa manière, en fonction de son style de gouvernance. « Enfant du secteur », le PDG de la RAM a opéré en trois ans « un take-off qui force le respect », conclut-il.
HA/APA