Les quotidiens marocains parus ce mercredi traitent de nombreux sujets notamment le sort de l’année scolaire, la place des jeunes et de la politique dans l’après-crise, la baisse de la production céréalière et la distribution d’aides aux migrants subsahariens.
Commentant la décision de maintenir les écoles fermées jusqu’au mois de septembre, +Aujourd’hui le Maroc+ estime que c’est une sage décision qui résume, à elle seule, la situation et renseigne sur sa gravité pour ceux qui en douteraient encore ou qui la prendraient à la légère.
Les responsables ont estimé que la reprise des classes pouvait être un facteur de risque et d’une nouvelle flambée virale, écrit la publication, expliquant que la réouverture des écoles est synonyme de reprise d’un grand nombre d’activités annexes et aurait également engendré une reprise des déplacements des parents pour l’accompagnement et donc forcément des situations à hauts risques.
Cela veut dire que dans les trois et quatre mois qui viennent, la situation épidémiologique restera extrêmement fragile, soutient le journal, indiquant qu’elle le sera probablement pour encore plus longtemps.
+Rissalat Al Oumma+, qui appelle à voir le verre à moitié plein, se félicite des initiatives des jeunes Marocains qui ont fait preuve d’innovation et d’ingéniosité en réalisant un ensemble d’inventions.
Ces jeunes n’attendaient qu’une pareille occasion pour manifester, de la plus belle manière, leur citoyenneté et leur expertise dans divers domaines, souligne le quotidien, évoquant également les milliers de jeunes mobilisés dans la fabrication des masques de protection, qui sont désormais sur le point d’être exportés, après avoir couvert le besoin national. Il s’agit là d’expériences inédites sur lesquelles il faut capitaliser dès la sortie de crise.
Pour sa part, +Bayane Al Yaoum+ souligne que les chocs provoqués par le Covid-19 dans les économies, les idées, les esprits et le comportement, à travers le monde, démontrent la place de la politique, de la réflexion et de l’analyse pour l’élaboration d’alternatives pour le pays.
Si plusieurs départements ministériels et institutions nationales déploient un effort considérable, conjugué à celui du Comité de veille économique, la planification pour l’après crise, doit impérativement impliquer l’acteur politique, qui est en interaction permanente avec le peuple, insiste la publication, appelant à élaborer un mécanisme à même d’impliquer les forces politiques dans la prise de décisions liées à l’avenir du pays.
+L’Opinion+ relève que malgré les dernières précipitations, la FAO estime que la production céréalière totaliserait seulement 4,1 millions de tonnes, soit près d’un quart de moins que la récolte déjà battue par l’année précédente et environ 50% inférieure à la moyenne.
Idem pour la production de blé qui devrait passer de 4,1 millions de tonnes récoltées l’an dernier à 3 millions de tonnes, soit une baisse de près de 50% par rapport à la moyenne, indique la FAO. Ceci étant, les autorités ont lancé, au cours du mois d’avril dernier, une opération pour sauver la campagne agricole actuelle en général et les éleveurs touchés par la sécheresse. Il s’agit en l’occurrence de la distribution de quelque 250.000 quintaux d’orge subventionnée aux éleveurs de la région Casablanca-Settat.
+Libération+ rapporte que l’association « Insaf » (Institut national de solidarité avec les femmes en détresse) a annoncé le lancement d’une opération de distribution d’aides aux migrants subsahariens qui s’étalera sur dix jours, dans le contexte de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).
Quelque 4.000 colis ont été préparés pour les migrants installés dans la capitale économique, indique l’association dans un communiqué, cité par le quotidien, soulignant que, pour cette opération, elle a mobilisé, outre les denrées alimentaires, 40.000 masques, offerts par la société Soft, 4.000 litres de javel pour désinfecter les masques offerts par Mutandis, 8.000 savons et 4.000 flyers de sensibilisation contre le Covid-19.
« Insaf » fait également état de la préparation de 4.500 nouveaux colis qui seront remis à Monseigneur le Cardinal Archevêque de Rabat, ce qui va permettre de venir en aide à 8.500 migrants subsahariens au total.
HA/APA