Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires à la flexibilité du dirham, aux exigences européennes en matière de fiscalité, aux divergences au sein de l’alliance gouvernementale, à la coopération Maroc-France et à la 26-ème édition du Salon international de l’édition et du livre.
Sous le titre « Double monnaie », +Aujourd’hui Le Maroc+ relève que les invitations adressées par le FMI à l’administration marocaine se font de plus en plus fréquentes et insistantes pour que soit enclenchée la deuxième phase de la flexibilité du dirham.
Les responsables marocains semblent déterminés à conduire cette réforme complexe selon leur rythme en dépit de l’impatience à peine voilée des experts du FMI, estime le journal qui se demande s’ils tiendront encore longtemps avant de céder à ces « injonctions ».
S’agissant de la politique fiscale, +L’Economiste+ écrit que la suppression des avantages fiscaux consentis aux investisseurs a été brutale dans le temps, au point qu’on a vu fleurir « des sociétés-coquilles » dans les 15 derniers jours de décembre.
Les exigences européennes vont bien plus loin, poursuit la publication, expliquant qu’il faudrait que le Maroc renie sa parole envers les entreprises qui travaillent déjà et leur applique la nouvelle fiscalité.
Sur un autre registre, +L’Opinion+, souligne « qu’on savait que le gouvernement manquait d’homogénéité, qu’une guerre intestine opposait certaines de ses composantes », notant toutefois que cette incohésion n’a jamais été à ce point assumée jusqu’à être officiellement proclamée par le porte-parole de l’Exécutif.
Le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, porte-parole du gouvernement, a avoué aux journalistes que l’adoption du texte de loi portant réforme du Code pénal était reportée sine die, en raison de divergences entre les membres de la supposée alliance gouvernementale », note le quotidien, faisant remarquer que le ministre s’est ensuite aventuré dans une tentative de justification en arguant que cette divergence était le signe d’une ambiance de saine concurrence au sein des composantes de la majorité et qu’elle ne pouvait être que bénéfique pour le travail gouvernemental.
+L’Economiste+ écrit que le Maroc a développé en 20 ans une compétitivité internationale sur les activités offshoring et nearshoring. Le secteur brasse un chiffre d’affaires de 13 milliards de DH en 2019 (1 euro = 10,7 DH) et emploie plus de 100.000 salariés, essentiellement des jeunes (moyenne d’âge: 28-30 ans).
Un ascenseur social puisque 3.000 salariés formés intègrent chaque année le secteur tertiaire. Il y a encore d’importants gisements d’accélération et d’employabilité, mais à condition de monter en compétences et en valeur ajoutée, de développer des RH plus qualifiées et saisir une nouvelle génération d’opportunités à fort contenu technologique dans un contexte de concurrence de plus en plus redoutable des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Au registre culturel +Libération+ fait savoir que la 26-ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), organisée du 6 au 16 février, reflète une image lumineuse de la culture marocaine.
Selon le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, porte-parole du gouvernement, El Hassan Abyaba, les données statistiques liées à cette édition témoignent de l’attractivité croissante de cet événement culturel et de la consolidation continue de sa position au niveau international.
Cette édition connaîtra, ainsi, la participation de 703 exposants, dont 267 directs et 436 indirects, venus du Maroc, d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique, qui présenteront un fond documentaire riche et varié, couvrant plusieurs champs de connaissance, avec plus de 100.000 ouvrages.
+Akhbar Al Yaoum+ rapporte que le Maroc et la France lanceront, dès les prochains mois, un nouveau partenariat dans plusieurs domaines: les techniques de l’information, la formation des cadres, le soutien des entreprises, la transition énergétique, les nouvelles technologies et la coopération en Afrique.
Dans ce sens, et lors de la récente visite du ministre français des Finances au Maroc, l’annonce a été faite sur ce partenariat, qui constituerait, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, un nouveau cadre de partenariat économique entre les deux pays.
HA/APA